La marque LCL, née après le rapprochement entre le Crédit Lyonnais et Crédit Agricole S.A., traduit pour la banque une identité et un positionnement forts. Découvrez ci-dessous l'ensemble des faits marquants qui caractérisent la marque. Découvrez aussi le siège social et les filiales de LCL.
Agences d'histoire
" Depuis ses débuts, LCL a tissé à travers la France un formidable réseau d’agences qui participe au dynamisme des villes. Le fondateur Henri Germain faisait ainsi preuve d’un esprit pionnier et visionnaire en créant, après Lyon, des points de contact à Pau, Beaune, Nancy, Paris, Amiens, Aix-en-Provence, etc. À la diversité intrinsèque de notre réseau urbain répond la grande variété des styles architecturaux : cet ouvrage souhaite montrer à quel point nos agences s’inscrivent dans le patrimoine urbain français. Nos agences sont aussi des témoins de notre histoire, qu’elle soit architecturale, urbaine ou encore culturelle et sociale. C’est un patrimoine que nous avons vocation à protéger, à préserver, mais aussi à transmettre à nos collaborateurs et nos clients. "
Michel Mathieu, Directeur Général LCL
LCL lance une nouvelle campagne de communication accompagnée d'une nouvelle signature « LCL. Ma vie. Ma ville. Ma banque. ».
Diffusés à partir du 16 septembre, les films publicitaires positionnent la marque LCL comme le facilitateur des vies en ville en réaffirmant son ADN urbain et son ancrage au cœur des villes, au coin de la rue.
Déclinée à la fois en télévision, en digital, sur les réseaux sociaux et en affichage, cette campagne de communication porte l’ambition de LCL de devenir la 1ère des banques urbaines au service de tous les habitants des villes.
LCL lance une application pour le marché des entreprises et des professionnels
L'objectif de cette application est de faire gagner du temps aux clients qui souhaitent continuer à gérer leurs comptes en déplacement et ce en toute sécurité. Cette nouvelle application a été bâtie avec les clients professionnels et entreprises de LCL.
LCL Banque Privée lance une application dédiée à l'actualité patrimoniale
LCL Banque Privée propose à ses clients et non clients, "Actu Patrimoine", une application gratuite pour décrypter l'actualité patrimoniale et économique, afin de rester réactif et prendre les bonnes décisions pour la gestion de son patrimoine. Quatre rubriques sont proposées : éco/bourse, patrimoine, parole d'expert et les actualités LCL.
LCL upgrade son appli mobile "LCL Mes comptes"
LCL lance une nouvelle version de son application pour mobiles "LCL Mes Comptes". L'appli a été repensée pour offrir de façon ludique et efficace, un accès aux fonctionnalités les plus utilisées par les clients de la banque. Les fonctionnalités plébiscitées sont le "solde en un coup d'oeil", "SOS carte", le contact régulier avec son conseiller et les fil d'actualités "Mes actus".
Le 18 LCL ouvre ses portes à Lyon : nouveau concept d'agence bancaire connectée et ouverte à tous
Après la transformation de l'ex-siège central de LCL à Paris avec le "19 LCL, l'adresse historique de LCL à Lyon (18 rue de la République) offre un nouveau visage de l'accueil et des services d'une grande agence bancaire d'aujourd'hui : plus ouverte et très largement connectée. Un site pilote pour un nouveau concept qui doit présider à la transformation progressive des agences les plus prestigieuses de LCL en France.
Michel Mathieu est nommé directeur général de LCL
Michel Mathieu a succédé à Yves Nanquette, qui était directeur général de LCL de janvier 2011 à avril 2016. La prise de fonction de Michel Mathieu a été effective le 4 avril 2016.
Le 19 LCL : le bâtiment historique parisien s'ouvre à tous les publics
Le "19 LCL", bâtiment historique de LCL, situé 19 boulevard des Italiens (Paris 2ème), ouvre ses portes au grand public et aux professionnels début novembre. C'est un espace 100% connecté, disponible en libre accès, ou à la location pour organiser des réunions et des événements prestigieux en plein cœur de Paris.
Le programme Avantage+
Depuis le 29 septembre 2015, grâce au programme Avantage+ de LCL, les clients majeurs détenteurs d’une carte de paiement LCL bénéficient de réductions auprès de nombreuses enseignes nationales, e-commerçants et commerçants de proximité.
LCL étend sa communication sur Twitter
Le 13 janvier dernier, les comptes @LCL et @LCL_SAV ont été lancés :
@LCL : communiqués de presse, publicités, Fondation LCL, sponsoring, actualités économiques et digitales.
@LCL_SAV est un espace d’échanges où nos conseillers en ligne répondent aux questions des followers.
LCL lance une nouvelle saga publicitaire
L'objectif de cette campagne, réalisée par Patrice Leconte et créée par l'agence Aubert Storch Associés Partenaires, est d'accompagner la nouvelle stratégie de LCL fondée sur les attentes de ses clients notamment en matière de banque relationnelle et digitale. Le concept s'appuie sur la défiance générale des français envers les banques, et valorise la pertinence de l'offre LCL.
Innovations bancaires
- Appli LCL sur mobile et tablette LCL
- Échanges sécurisés par messagerie
- 23 produits souscriptibles sur internet
- Archivage des documents sur la Contrathèque
- Envoi du code PIN par SMS
- Vente à distance dématérialisée
LCL est présent sur le réseau social professionnel LinkedIn. Au programme : présentation de la marque et de la politique RH.
L'option duo
LCL invente l'option Duo : en cas de domiciliation des revenus chez LCL de deux personnes partageant la même adresse, réduction de 50% à vie sur les frais de carte bancaire.
SAV Facebook
Le SAV LCL Facebook est un espace d’échanges où nos conseillers en ligne répondent aux questions des internautes qui peuvent aussi partager astuces et conseils entre eux.
LCL invente le Service Après-Vente bancaire
Le SAV LCL est constitué de 3 volets :
Un "appel engagement qualité" au bout d'un mois après l'ouverture d'un compte pour vérifier que tout se passe bien.
Le Bilan Efficacité : à tout moment, un client peut évaluer les produits et la qualité de service LCL.
A tout moment, les réclamations sont traitées dans les meilleurs délais. Par exemple, à ce jour, 95% des réclamations en agence sont traitées sous 48h.
Twitter Maillot jaune
A l'occasion du Tour de France, LCL lance son compte Twitter Maillot jaune consacré à l'événement : tous les jours, LCL vous permet de suivre en temps réel les événements marquants de l'étape et vous donne des infos sur le porteur du Maillot jaune.
A l'occasion du Tour de France, LCL lance son compte Instagram afin de faire découvrir l'envers du décor et de de faire vivre au plus près cet événement sportif incroyable.
LCL invente le Droit de changer d'avis !
LCL développe un nouvel engagement dans le Contrat de Reconnaissance avec le le droit de changer d'avis durant 30 jours. Ce droit s'exerce avec des démarches faciles et sans justificatif. LCL s'engage alors à rembourser les cotisations ou les frais éventuels perçus sur le produit annulé.
Le bilan efficacité
LCL met à disposition à tous ses clients le Bilan Efficacité. Chaque personne détenant un compte LCL peut ainsi évaluer la qualité de sa relation avec sa banque, et formuler des remarques ou des critiques.
Janvier 2010, lancement de la page Facebook LCL Banque et Assurance.
Septembre 2010, LCL lance la page Facebook Etudiants.
LCL à la carte pro
Avec LCL à la Carte pro, chaque nouveau client construit son offre en fonction du volume de chiffre d'affaires confié à LCL. Une tarification lui est proposée, adaptée à la nature, à la quantité et à la complexité des services rendus. Elle est également dégressive en fonction du nombre de produits souscrits. Si son chiffre d'affaires évolue en cours d'année, le client peut changer d'avis et faire évoluer son option tarifaire.
LCL à la carte : la fin des packages bancaires
Avec "LCL à la carte", LCL est la première banque française à proposer aux particuliers de composer eux-mêmes leur panier de services bancaires selon leurs besoins et sur la base d'un devis immédiat, tout en bénéficiant de réductions cumulables et permanentes en fonction du nombre de produits sélectionnés.
Le Contrat de Reconnaissance
Vous exigez plus de considération, c'est pourquoi LCL s'engage et invente : le Contrat de Reconnaissance. Un contrat qui matérialise l'engagement de LCL avec des preuves concrètes :
- Reconnaissance de votre fidélité
- Reconnaissance de votre différence
- Reconnaissance de votre mode de vie
- Reconnaissance de votre exigence
- Reconnaissance de votre engagement citoyen
LCL Banque privée
Avec ses 70 pôles de gestion dédiés situés dans de grandes agglomérations, LCL Banque privée propose des solutions sur mesure permettant de répondre aux besoins de chacun de ses clients.
Au sein de ses lieux d'accueil privilégiés, les conseillers Banque privée gèrent l'ensemble de la relation bancaire : la banque patrimoniale, les financements et la banque au quotidien.
Depuis sa création en 2007, 120 000 clients sur l'ensemble du territoire métropolitain ont rejoint LCL Banque privée.
Un nouveau nom de marque, un nouveau logo
LCL, c'est le Crédit Lyonnais en plus dynamique et en plus performant.
LCL, c'est aussi un nouvel engagement, il s'agit de donner aux clients des raisons de choisir la marque et de prouver que LCL en fait plus pour son argent. C'est l'incarnation d'un nouvel état d'esprit dans les métiers de l'argent.
Une nouvelle signature publicitaire "Demandez plus à votre argent" concrétise cet engagement avec un discours fondé sur des promesses concrètes :
- des +
- des engagements
- des compensations
LCL s'engage, LCL assume.
La campagne de publicité traduit le positionnement de LCL, centré sur ses clients et qui se traduit par :
- l'écoute des besoins et des attentes des clients,
- la volonté d'apporter des solutions concrètes et innovantes,
- une attitude de responsabilité à l'égard des clients.
Enfin, une nouvelle identité sonore, choisie pour sa qualité musicale et son caractère contemporain, vient compléter le dispositif : la mélodie de Michel Polnareff "Tout, tout pour ma chérie" sert de support au nouveau jingle de la marque et à la mise en valeur de ses « plus ».
Une banque d'inspiration nouvelle
C'est à Lyon qu'Henri Germain, fils de soyeux âgé de 39 ans, fonde le 6 juillet 1863 une banque à vocation locale mais d'inspiration nouvelle : le Crédit Lyonnais.
Ses associés : des hommes d'affaires lyonnais et genevois, des saint-simoniens comme Arlès-Dufour, Paulin-Talabot, Enfantin, des personnalités, tel Eugène Schneider.
Cette création est liée à la deuxième révolution bancaire du milieu du XIXe siècle, qui voit une nouvelle génération de banques d'inspiration saint-simonienne organiser la collecte systématique de l'épargne dormante du grand public et la drainer vers des emplois industriels ou vers le marché financier.
Un axe stratégique, Paris, Lyon, Marseille et Londres
Le passé bancaire et commercial de Lyon et le potentiel industriel de la région pouvaient assurer la prospérité locale de l'établissement ; le Crédit Lyonnais prit cependant pied à Paris et à Marseille, en y implantant deux succursales dès 1865, année où il comptait déjà près de 10 000 déposants. La jeune banque traverse sans trop de séquelles les crises de 1866 et de 1870. Cette même année, le siège de Paris par les Prussiens pousse H. Germain à ouvrir une succursale à Londres, capitale financière mondiale.
Le Crédit Lyonnais commence également à développer un réseau d'agences dans la région lyonnaise afin de collecter au plus près ses ressources.
Une banque d'affaires aux succès durables
Le Crédit Lyonnais, établissement grand public se comporte aussi en banque d'affaires, en créant des entreprises ou en y prenant de fortes participations : si le lancement de l'usine de la Fuchsine à Lyon aboutit à un échec en 1870, le Crédit Lyonnais compte de beaux et durables succès comme la création en 1879 de la Lyonnaise des eaux et de la Société foncière lyonnaise.
Cette année-là, la banque prend aussi le contrôle de deux compagnies d'assurances ; le Crédit Lyonnais se fait une place sur les marchés financiers en contribuant au placement de l'emprunt de libération du territoire en 1871, en émettant des emprunts pour les villes de Paris et de Lyon.
L'extension du réseau
Le développement rapide du Crédit Lyonnais lui permet d'abandonner en 1872 le statut de SARL pour celui de société anonyme ce qui lui donne la possibilité d'augmenter notablement son capital ; dès 1878, il accède au rang de première banque française.
Alors qu'il est encore absent de certaines grandes villes françaises, son réseau étranger compte déjà à cette époque les agences de Londres, Constantinople, Alexandrie, Genève, Madrid et bientôt Saint-Pétersbourg.
En 1879, le Crédit Lyonnais se lance à la conquête de la clientèle parisienne en créant 23 bureaux de quartier dans l'année. Puis vient le tour des autres régions françaises à partir de 1880.
La " doctrine Germain " naît d'un krach
L'expansion croissante du Crédit Lyonnais connaît un coup d'arrêt en 1881-1882 lorsque, à la suite d'une spéculation boursière effrénée, la banque de l'Union générale est victime d'un krach. Henri Germain sent venir la crise dès 1881 et s'attache à réduire les crédits et les immobilisations. Le Crédit Lyonnais peut alors faire face aux demandes de retraits de ses clients. La "doctrine Germain" sur la liquidité et la sécurité des emplois tiendra longtemps lieu de règle de conduite à l'ensemble des banques de dépôts. Elle est fondée sur le principe que des ressources à court terme ne peuvent financer des emplois à long terme.
Installation du premier siège central à Paris
Malgré les difficultés de l'année 1882, la succursale de Paris est promue au rang de siège central, consacrant ainsi un déplacement du pouvoir de décision vers Paris. Elle peut désormais s'installer plus au large car l'Hôtel des Italiens, commencé en 1876 sous la conduite de l'architecte Bouwens, est inauguré en 1883.
Un réseau d'agences de taille mondiale
Dans sa logique de banque de dépôts, le Crédit Lyonnais poursuit l'extension de son réseau national et international. De 1882 à 1900, le nombre total d'agences passe de 110 à 189. Il double encore entre 1900 et 1913. A l'étranger, outre ses précédentes implantations, la banque offre désormais ses services à Bruxelles, Moscou, Odessa, Smyrne, Lisbonne, Porto, Port-Saïd, Le Caire, Jérusalem, Barcelone, Valence, Séville et Saint-Sébastien.
Le Crédit Lyonnais déploie une grande activité dans les émissions et placements d'emprunts français et étrangers. Grâce à une balance des comptes excédentaire, cette exportation des capitaux fit de la France " le banquier du monde ". Le Crédit Lyonnais, qui s'était interdit les participations industrielles, aidait les entreprises par le biais d'émissions d'obligations et surtout par l'escompte des effets de commerce, qui restait une activité majeure de l'établissement.
La première banque mondiale
Henri Germain décède en 1905, mais il a pu voir l'établissement qu'il a fondé devenir dès 1900 la première banque mondiale par le total du bilan ; le Crédit Lyonnais tient toujours ce rang en 1913. Son siège central, symbole de cette puissance, est achevé cette année-là sous la conduite des architectes Narjoux et Laloux. L'entreprise compte alors 16 400 collaborateurs à travers le monde dont 13 900 en France.
Les séquelles de la Grande Guerre
Le déclenchement de la première guerre mondiale affecte bien évidemment le Crédit Lyonnais : près de 8 000 collaborateurs sont mobilisés, de nombreux sièges sont fermés, la prorogation des échéances commerciales paralyse les échanges et environ 20 % des dépôts sont immédiatement retirés. La France et l'Europe sortent du conflit très affaiblies. Le Crédit Lyonnais, qui a perdu 1592 collaborateurs, retrouve des conditions d'exploitation bien différentes de l'avant-guerre.
Révolution & inflation
A la suite de la Révolution de 1917, les agences russes ont été définitivement fermées en 1920 et la dette russe n'est plus reconnue par les Bolcheviks. Bientôt, la révolution nationaliste de Mustapha Kemal entraînera les agences turques dans le même tourbillon. En France, l'inflation ronge les ressources des rentiers, traditionnels clients du Crédit Lyonnais.
De nouveaux concurrents
En France, le paysage bancaire de l'après-guerre change en parallèle des bouleversements politiques (les révolutions russes et turques, l'inflation...). De nouveaux concurrents apparaissent et l'État, par l'intermédiaire d'établissements publics ou du Trésor, devient un acteur important du système financier. Dans ce contexte difficile, le Crédit Lyonnais perd momentanément sa première place française entre 1920 et 1929. Une grève vient encore assombrir le tableau en 1925.
La reconquête des places d'honneur
Pour surmonter la mauvaise conjoncture des années 1920, le Crédit Lyonnais a mis en route un patient processus de développement. Dès la fin de la première guerre mondiale, soucieux de diversifier ses emplois, il a élargi sa clientèle industrielle. Cela aboutit d'une part, à des financements à court terme aux entreprises, d'autre part, à la création d'une filiale de crédit à moyen terme, l'UCINA, Union pour le crédit à l'industrie nationale, mise en place en 1919 en collaboration avec le Comptoir national d'escompte de Paris.D'un autre côté, une politique continue d'extension du réseau d'agences est menée, notamment sous l'impulsion du directeur général Édouard Escarra, afin d'augmenter les ressources de la banque.
Le réseau atteint ainsi le nombre de 1 450 sièges permanents ou intermittents dans les années 1930, avant de se réduire un peu sous les effets de la crise économique. Grâce à cette série de mesures et à une forte activité du secteur titres, le Crédit Lyonnais redevient la première banque française en 1929. Il passe relativement bien la grande crise des années 1930, alors que nombre de banques locales, voire nationales font faillite.
De la Seconde Guerre Mondiale à la nationalisation
Malgré les bombardements dont sont victimes certaines agences françaises et la distension des liens avec les agences étrangères, le Crédit Lyonnais est globalement moins touché par la guerre qu'en 1914-1918. Ne pouvant employer l'argent de ses déposants dans des crédits, en raison d'une activité économique ralentie, la banque le place en bons du Trésor.
En 1943, a lieu une importante augmentation de capital. Dans le domaine de la réglementation, un statut de la profession bancaire est promulgué en juin 1941 ; il est complété et amendé par la loi bancaire du 2 décembre 1945, qui sépare désormais nettement les banques de dépôts des banques d'affaires et encadre de près la distribution du crédit. La loi stipule enfin la nationalisation des quatre principaux établissements de crédit, dont le Crédit Lyonnais
Les choix de la reconstruction
Malgré un cadre réglementaire contraignant " les créations d'agences sont contingentées ", l'établissement poursuit une politique volontariste de conquête de parts de marché. Le revenu des opérations sur titres s'étant réduit proportionnellement de moitié par rapport à l'avant-guerre, le Crédit Lyonnais a intensifié ses efforts en faveur de l'industrie, notamment dans le domaine des opérations avec l'étranger et de l'escompte. Des filiales comme SOFINEX, créée en 1963, permettent de prendre des participations dans le capital de certaines entreprises, activité que n'autorise pas le statut de banque de dépôts.
Innovation et ingénierie financière
Dans le domaine de l'ingénierie financière, les innovations se succèdent : c'est à l'initiative d'Olivier Moreau-Néret, administrateur directeur général et spécialiste des valeurs mobilières, qu'ont lieu pour le compte de Pechiney les premières émissions d'obligations convertibles en actions et d'obligations "participantes' dans les années 1950.
En 1952, la création à l'agence centrale de Paris du service "Accrédités Bourse", spécialisé en gestion de patrimoine, est une première sur la place financière. Elle est l'oeuvre de Maurice Schlogel, tout comme la SLIVAM (Société lyonnaise d'investissement en valeurs mobilières), créée en 1959, qui est la préfiguration des SICAV.
Nouveau départ du réseau international
Sur le plan international, le réseau s'étend à partir de 1947 en Amérique latine (Brésil, Pérou, Venezuela) puis, de manière plus éphémère en raison des tensions diplomatiques, au Moyen Orient. En Afrique, avec la décolonisation, les agences deviennent des banques associées.
Bancarisation massive de la société française
A partir de 1966, l'État crée les conditions d'un nouveau cycle d'expansion et d'innovation dans les banques en rapprochant les activités de banque d'affaires et de banque de dépôts. D'autre part, l'autorisation préalable d'ouverture d'agences est supprimée.
Pour accompagner le phénomène de bancarisation massive de la société française, le Crédit Lyonnais accroît le nombre de ses agences qui passe de 828 en 1967 à 1905 en 1974, alors que le nombre de ses collaborateurs passe de 29 000 à 47 000. La nomination de François Bloch-Lainé comme président en 1967 marque la vraie nationalisation de l'établissement.
Le siège central est profondément rénové entre 1971 et 1974, des centres administratifs sont aménagés en province, tel celui de Bayeux.
Succès internationaux & tensions internes
A partir de 1966, la banque s'internationalise de plus en plus l'UBAF (Union des banques arabes et françaises) est fondée en 1970, le club des Europartenaires (Crédit Lyonnais, Commerzbank, Banco di Roma et Banco Hispano-Americano) se forme entre 1970 et 1973 ; le Crédit Lyonnais qui obtient en 1971 le statut de succursale à New York, est la première banque occidentale à obtenir une représentation à Moscou en 1972 et ouvre une agence à Tokyo en 1976.
Cette expansion, les nombreux recrutements et les mutations fréquentes sont créatrices de tensions et l'établissement est atteint plus longuement que ses confrères par la grève bancaire de 1974. Quelques années seront nécessaires pour en gommer totalement les effets et remettre le Crédit Lyonnais sur les rails. Ce sera l'oeuvre des présidents Jacques Chaine (1974-1976), tragiquement assassiné devant le siège central en 1976, Claude Pierre-Brossolette (1976-1982), et Jean Deflassieux (1982-1986).
Privatisation ajournée
Alors qu'à partir de 1973, une loi a ouvert partiellement le capital au personnel, la décennie 1980 commence avec la nationalisation complète des établissements bancaires, votée par l'assemblée en 1982.
A la faveur de l'alternance politique de 1986-1988, c'est au contraire la privatisation du Crédit Lyonnais qui est activement préparée, puis finalement ajournée.
Déréglementation & désintermédiation
Les années 1980 voient surtout les conditions de l'exploitation bancaire se modifier profondément ; la loi bancaire de 1984 tend à uniformiser le statut de tous les établissements de crédit. La déréglementation instaurée à partir de 1986 sur les marchés de capitaux a entraîné un phénomène de "désintermédiation" : les banques ne sont plus le passage obligé pour les entreprises qui peuvent se financer librement sur les marchés de capitaux.
Les métiers bancaires connaissent aussi une complexité croissante. Dans cet environnement extrêmement concurrentiel, le Crédit Lyonnais adapte son dispositif commercial à chaque type de clientèle (particuliers, commerçants et artisans, entreprises) et sépare tâches commerciales et administratives. Les secteurs des marchés de capitaux et des financements d'actifs et de projets sont également étoffés et réorganisés.
De l'expansion à la crise
La stratégie des présidents Lévêque (1986-1988) et Haberer (1988-1993) vise le développement du réseau international et notamment européen. Elle se traduit notamment entre 1989 et 1992 par les acquisitions de la Chase Banque de Commerce en Belgique, du Credito Bergamasco et du Banco San Marco en Italie, de la Banco Jover, du Banco Comercial Espahol en Espagne, et surtout de la BFG Bank en Allemagne.
D'un autre côté, d'importantes prises de participations dans le capital d'entreprises sont effectuées via les filiales Clinvest et Clindus. Cette stratégie agressive se révèle porteuse de gros risques, notamment du fait du retournement de la conjoncture économique en 1992. Les prises de participations industrielles pèsent sur le fonds de roulement de la banque tandis que le financement du secteur immobilier entraîne de lourdes pertes. Enfin, des filiales mal contrôlées sont à l'origine de graves déboires tant en France qu'à l'Étranger (MGM, SASEA).
L'expansion
Cette expansion se traduit par l'acquisition d'établissements bancaires étrangers ainsi que d'importantes prises de participation dans de grandes entreprises. Cette stratégie agressive se révèle porteuse de gros risques, notamment du fait du retournement de la conjoncture économique en 1992.
Du redressement à la privatisation
Le redressement du Crédit Lyonnais est confié à Jean Peyrelevade, nommé président en novembre 1993. Un vaste chantier de rénovation des pratiques commerciales et gestionnaires de la banque est entrepris.
L'incendie qui ravage le siège en mai 1996 ne déstabilise pas l'établissement mais révèle au contraire la capacité de réaction de ses équipes, notamment avec la rapide et spectaculaire remise en route d'une salle des marchés.
Un plan de restructuration financière est définitivement arrêté en 1998 avec l'Etat et l'Union européenne : l'accord prévoit d'importantes sessions d'actifs à l'étranger et la privatisation de la banque. Celle- ci a lieu dans l'été 1999 : elle rencontre un très vif succès auprès du public, qui se partage près de 50% du capital, le reste allant à un groupe d'actionnaires partenaires (33%), à l'Etat (10%), puis aux salariés et au groupe (solde).
Du rapprochement avec le Crédit Agricole à la création de LCL
Alors que des partenariats structurants sont engagés avec les actionnaires partenaires, l'Etat déclenche une bataille boursière en annonçant le 22 novembre 2002 la mise en vente aux enchères de sa part : BNP Paribas emporte le bloc d'actions de l'Etat et se renforce sur le marché dans la foulée.
Le 16 décembre 2002, Crédit Agricole S.A. et Sacam Développement présentent conjointement une offre publique mixte amicale sur le capital du Crédit Lyonnais. L'offre, dose en mai 2003, est un succès et se termine par une offre publique de retrait en juillet 2003.