En bref

  • Les conséquences sur la retraite en France d’un emploi à l’étranger dépendent du statut : détachement ou expatriation.
  • Le détachement garantit le maintien dans le régime français de Sécurité sociale.
  • En cas d’expatriation, la prise en compte de l’activité à l’étranger pour la retraite en France dépend du pays d’accueil.
  • Le calcul de la retraite dépend de la durée de la mission et du pays d’expatriation.

Retraite et détachement à l'étranger

Si vous êtes envoyé temporairement à l'étranger par une entreprise implantée en France, vous êtes considéré comme détaché. Vous êtes maintenu dans le régime français de Sécurité sociale et votre activité est prise en compte au même titre qu'une activité salariée en France.

 La durée du maintien dans le système de protection sociale français varie selon le pays où vous êtes détaché : 

  • pays de l'Union européenne : la durée du maintien est de 24 mois ;
  • pays de l'Espace économique européen (EEE) ou Suisse : la durée du maintien est d'un an, renouvelable une fois ;
  • pays ayant conclu une convention bilatérale de Sécurité sociale avec la France : la durée est celle prévue par ce texte.  

Les salariés détachés conservent leur retraite complémentaire ARRCO, et, le cas échéant, la retraite AGIRC pour les cadres.

Retraite et expatriation

Si vous êtes employé pour une mission de longue durée à l'étranger, vous êtes considéré comme expatrié, que votre entreprise soit française ou étrangère. La prise en compte de votre activité pour déterminer votre retraite en France dépend de votre pays d’accueil : 

  • pays de l'Union européenne, Norvège, Islande, Lichtenstein, Suisse : les trimestres d'activité seront pris en compte pour déterminer le taux de calcul de votre retraite en France;
  • pays signataire d'un accord de Sécurité sociale avec la France : votre activité à l'étranger sera prise en compte pour votre retraite en France en fonction des conditions prévues par l'accord. Le contenu de ces conventions pouvant varier selon les pays, renseignez-vous auprès de :

La Caisse des Français de l'Étranger

Le Centre des liaisons européennes et internationales de sécurité sociale (CLEISS)

Prise en compte de votre activité à l'étranger

Si vous travaillez dans un pays qui n'a pas signé d'accord de Sécurité sociale avec la France, votre caisse française calculera votre retraite sans tenir compte de votre carrière à l'étranger. Ce sont autant de trimestres perdus pour le calcul de votre retraite. Si vous avez été salarié à l'étranger après le 1er avril 1983, il faut avoir adhéré à l'assurance volontaire vieillesse auprès de la Caisse de Français de l'étranger (CFE) pour percevoir une retraite française. Sinon, il vous faut racheter les trimestres correspondants.

Expatriation et retraite complémentaire

La retraite complémentaire pour les salariés expatriés n'est pas obligatoire.

 Si vous voulez acquérir des points de retraite complémentaire pour vos périodes d’activité à l’étranger, vous devez cotiser soit par l’intermédiaire de votre employeur, soit à titre individuel à la CRE pour le régime ARRCO et à l’Ircafex pour le régime AGIRC.

 Conditions à remplir

  • avoir cotisé auprès du régime ARRCO et/ou AGIRC auparavant,
  • ou cotiser à l'assurance vieillesse de la Caisse des Français de l'étranger (CFE).

 La protection souscrite auprès de la CFE ne vous dispense pas de l'affiliation au régime de sécurité sociale local.

Expatriés indépendants et retraite

Les commerçants, artisans et professions libérales français exerçant à l'étranger ont également la possibilité de souscrire une assurance volontaire pour le risque vieillesse auprès du RSI.

Avertissement : Les informations fournies par LCL proviennent de sources dignes de foi mais ne sauraient entraîner sa responsabilité en cas d'inexactitude.