Les principaux enseignements à retenir

Même si les urbains continuent de plébisciter leur vie en ville (76%), certains ont le sentiment de payer encore aujourd’hui le prix de la crise sanitaire : 32% d’entre eux estiment « moins plaisant » de vivre en ville depuis 2019.

Toutes les mobilités douces ne se valent pas : 76% des urbains voient l’essor des vélos dans le trafic urbain comme une bonne évolution, mais seulement 46% pour les trottinettes.

57% d’entre eux  estiment la cohabitation difficile entre les usagers de vélos/trottinettes et les autres modes de transport - un jugement par ailleurs moins fréquent chez les utilisateurs eux-mêmes  - notamment par manque d’adaptation des infrastructures à la circulation de ces modes de transport (voirie inadaptée pour 48%, espaces de parking insuffisants pour 51%).

56% des urbains interrogés considèrent la réduction de la place de la voiture en centre-ville comme une bonne évolution contre 44% une mauvaise ; une division qui s’observe aussi chez les utilisateurs quotidiens de la voiture eux-mêmes (49% vs. 51%).

Lorsqu’ils envisagent le futur de leurs mobilités, 62% des urbains plébiscitent une plus grande utilisation des transports en commun, contre 67% en 2018 ; 55% envisagent l’acquisition d’une voiture électrique (+2 points vs. 2018), celle d’un vélo électrique pour 39% (+3 points vs. 2018), et 34% souhaiteraient plus de moyens de transports partagés (covoiturage, autopartage) (stable vs. 2018).

Vivre en ville, des fondamentaux stabilisés après la crise sanitaire

Les premiers résultats de cette étude montrent un premier invariant : vivre en ville reste un plaisir qui ne se dément pas. Synonyme d’ouverture, d’opportunités, d’une vie culturelle forte, de sorties ou encore de rencontres, la vie en ville est appréciée des urbains :

·        77% d’entre eux estiment plaisant d’habiter en ville, et 74% estiment vivre leur quotidien de manière sereine.

·        Des chiffres à nuancer car les urbains ne sont que 20% à juger la vie en ville « très plaisante » quand 57% la trouvent seulement « plutôt plaisante », signe que leur environnement quotidien pourrait encore être amélioré à leurs yeux.

·        Deuxième bémol : les urbains ont pour certains le sentiment de payer encore aujourd’hui le prix de la crise sanitaire, puisque 32% d’entre eux estiment « moins plaisant » de vivre en ville depuis ce bouleversement (contre seulement 22% qui trouvent au contraire cela « plus plaisant »).

Des attitudes contrastées face aux évolutions des moyens de transport urbains

Dans le cadre de leur quotidiennes urbains, surtout les plus jeunes, se montrent assez favorables à la réduction de la place de la voiture au profit de mobilités plus douces.

·        Toutefois, toutes ne se valent pas à leurs yeux. Ainsi, 76% des urbains voient l’essor des vélos dans le trafic urbain comme une bonne évolution, mais seulement 46% pour les trottinettes.

Une cohabitation difficile entre les différents modes de transport

Si les urbains plébiscitent le large choix de modes de transport qui s’offrent à eux, ils sont néanmoins conscients du lot d’avantages et d’inconvénients de chacun : praticité, diversité, fiabilité pour les transports en commun, mais aussi promiscuité, coût excessif comparé au service, et réseau parfois insuffisant ; liberté, flexibilité et tranquillité pour la voiture individuelle, mais aussi embouteillages, pollution et problèmes de stationnement ; et enfin fluidité, liberté, et accessibilité financière pour les mobilités douces, mais qui contribuent à rendre la circulation en ville plus chaotique :  

·        Ainsi, 57% des urbains estiment la cohabitation difficile entre les usagers de vélos ou de trottinettes et celle des autres modes de transport notamment par manque d’adaptation des infrastructures à la circulation (voirie inadaptée pour 48%, espaces de parking insuffisants pour 51%).

·        Il en résulte un sentiment de sécurité sur la route plutôt fragile, pour seulement 48% des cyclistes, mais pour 64% parmi les usagers de trottinettes.

Une position encore ambiguë sur la place de la voiture en ville  

Dans le même temps, les urbains expriment une position dissonante quant à la réduction de la place de la voiture en ville :

·        56% y voient une bonne évolution contre 44% une mauvaise ; une division qui s’observe aussi chez les utilisateurs quotidiens de la voiture eux-mêmes (49% vs. 51%).

·        Cette contradiction apparente peut s’interpréter comme une forme de « dissonance cognitive » chez certains urbains, qui peuvent juger que la voiture n’a plus forcément sa place dans les villes (ou au moins dans les hyper-centres), tout en ne pouvant s’en passer.

Des attentes fortes sur les solutions de partage et les transports en commun

Si les urbains considèrent plutôt l’ensemble de ces évolutions comme le début d’un processus de transition plutôt que la fin d’une époque, il est intéressant de comparer leurs pronostics par rapport à ceux de 2018 :

·        62% des urbains plébiscitent une plus grande utilisation des transports en commun, contre 67% en 2018 ; 55% envisagent l’acquisition d’une voiture électrique (+2 points vs. 2018), celle d’un vélo électrique pour 39% (+3 points vs. 2018), et 34% souhaiteraient plus de moyens de transports partagés (covoiturage, autopartage) (stable vs. 2018).

·        L’avenir de la mobilité dans leur ville doit se construire d’abord sur des solutions collectives ou partagées (59%), plutôt que sur la propriété privée de moyens de transport individuels (36%).

·        Face à la « guerre » déclarée à la voiture en ville, les solutions de transport partagées (et notamment de voitures électriques) apparaissent comme une solution prometteuse aux yeux des automobilistes.

·        Si le métro semble moins apprécié voire évité par certains, d’autres types de transports en commun apparaissent plus prometteurs : le développement du réseau des bus et des tramways figure en tête des souhaits des urbains. La proximité avec les transports en commun est perçue comme une nécessité et un critère important dans le choix du logement.

·        Plus globalement, l’enquête nous apprend que l’avenir des mobilités urbaines s’envisage différemment selon l’âge des interrogés, avec, chez les plus jeunes, des attentes particulièrement fortes concernant les nouvelles mobilités (libre-service, mobilités douces…), tandis que leurs aînés mettent davantage l’accent sur la qualité du réseau de transports en commun. Néanmoins, les différentes générations se rejoignent sur certains modes de transport comme le tramway, les voitures en libre-service, ou encore le réseau de TER/RER, qui sont autant envisagés par les plus jeunes que par les plus âgés.

« Les mobilités tiennent une place centrale dans le plaisir de vivre en ville. Pour cette raison, nous nous sommes attachés à mesurer et analyser comment les urbains investissent les différentes manières de se déplacer en ville, et quelles tendances de fonds s’en dégagent sur les moyens et long terme. Ainsi, plusieurs enseignements majeurs sont à retenir dans cette étude, notamment sur l’avenir de ces mobilités pour construire une ville de demain habitable, durable et avec une circulation apaisée. »

Jean GHEDIRA, Directeur de l’Observatoire des urbains 

*Deux méthodologies distinctes ont été́ couplées pour mieux répondre à̀ ces questionnements ; une enquête quantitative, réalisée en ligne auprès d’un échantillon représentatif de 2 038 personnes, vivant dans des agglomérations de villes de 100 000 habitants ou plus, et une étude qualitative menée en parallèle auprès de deux groupes, tous habitants de grandes villes (soit intramuros, soit dans leur périphérie), amenés à̀ s’exprimer sur leur perception de la mobilité́ urbaine.

À propos de l’Observatoire des urbains de LCL

Depuis 2018, LCL s’attache, à travers un Observatoire des urbains, à interroger les représentations des habitants des grandes villes françaises, observer leurs habitudes, mesurer leurs perceptions, pour mieux comprendre ce qu’ils attendent aujourd’hui de la vie en ville. Particulièrement bousculée pendant la crise sanitaire, la vie des urbains a dû évoluer au rythme des différents confinements et des restrictions plus ou moins bien vécues.

L’Observatoire LCL a pour objectif de mieux comprendre les attentes, les habitudes et les comportements de l’ensemble des urbains au quotidien. LCL, banque de proximité historiquement très implantée dans les grandes agglomérations souhaite accompagner ses clients au plus près de leurs préoccupations.

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Filiale de Crédit Agricole S.A., LCL banque urbaine est l’une des plus grandes banques de détail en France. LCL a fait de la satisfaction clients sa priorité absolue et ambitionne d’être la banque n°1 en termes de satisfaction d’ici fin 2023. Combinant humain et digital, LCL propose à ses 6 millions de clients particuliers, dont 222 000 clients Banque privée, 390 000 professionnels et 30 500 entreprises et institutionnels, une relation omnicanale forte de ses 1 400 agences au cœur des villes, de ses centres de relation clients à distance « LCL Mon Contact » avec 400 conseillers disponibles par téléphone, de ses sites et applis dont « LCL Mes Comptes » plébiscitée par ses clients. Avec une gamme complète de solutions bancaires/assurances et extra-bancaires, LCL conseille ses clients au quotidien et dans tous leurs projets de vie. Fidèle à sa stratégie de banque urbaine, LCL se mobilise et accompagne également les clients qui veulent agir concrètement et participer à la lutte contre le dérèglement climatique.

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