Des victoires très différentes

Déjà vainqueur de Paris-Tours chez les espoirs en 2010 et chez les professionnels en 2014, Jelle Wallays s'illustre à nouveau sur l'avenue de Grammont à l'occasion de la dernière épreuve d'envergure du calendrier français en 2019. Vainqueur au sprint devant Thomas Voeckler en 2014, c'est cette fois en solitaire et en partant de très loin que le coureur belge a construit sa victoire.

Surtout, c'est sur une course très différente de celles sur lesquelles il s'est déjà illustré que Jelle Wallays a su démontrer l'étendue de son talent. En effet, avec l'apparition de chemins de vignes depuis 2018, Paris-Tours présente un profil de course très différent de celui des éditions passées. Si cela a pu surprendre ou gêner certains, le coureur belge reste maître de son sujet sur les routes et chemins de Touraine qu'il semble affectionner tout particulièrement en fin de saison.

Soren Kragh Andersen, acteur puis spectateur

C'est d'ailleurs sur le premier segment de chemin de la course, à une cinquantaine de kilomètres de l'arrivée que le vainqueur du jour a lancé l'offensive audacieuse qui allait être couronnée de succès. Dix kilomètres plus tôt, c'est le vainqueur de l'édition 2018, Soren Kragh Andersen rejoint par Boy Van Poppel qui tente sa chance à l'avant de la course.

Également à l'aise sur ce parcours, le Danois se retrouve bientôt seul devant quand Jelle Wallays se lance à sa poursuite. Alors que l'écart entre les deux hommes se réduit progressivement, la course bascule définitivement en faveur du Belge lorsque Soren Kragh Andersen est victime d'une crevaison. Il voit passer son adversaire en spectateur impuissant d'une course sur laquelle il n'aura plus aucune influence.

Tout en maîtrise

Derrière le nouveau leader, un groupe de coureurs tente d'organiser la poursuite sans réel succès. Parmi les plus actifs, on retrouve Niki Terpstra, Oliver Naesen, Arnaud Démare ou encore Lars Ytting Bak. Brièvement à l'attaque, le Danois prendra sa retraite sportive à l'issue de la course. Sans jamais se démobiliser, Jelle Wallays profite de la mésentente de ses poursuivants et creuse son avance. À 15 kilomètres du but, elle atteindra 1mn30sec.
S'il concède logiquement du terrain sur le final, rien ne viendra cependant compromettre l'issue de la course. Sortis trop tard du groupe des poursuivants, Niki Terpstra et Oliver Naesen ne peuvent que constater de loin la victoire de leur adversaire. Avec encore 29 secondes d'avance sur la ligne, il a tout le temps pour exprimer sa joie dans la dernière ligne droite.

Comme en 2018, Niki Terpstra échoue à la deuxième place tandis qu'Oliver Naesen complète le podium.