Les urbains témoignent de la grande importance qu'occupe leur carrière dans leur vie et montrent à la fois intérêt pour leur travail (80%) et fidélité à leur employeur (81%) : malgré tout, près de la moitié pourrait envisager de changer d'emploi (45%) ou de lancer son activité (44%), dans une forme de confiance à l'égard de l'avenir.

Quelques tendances peuvent se lire au fil des années : une affection pour le travail qui tend à décliner légèrement au profit des envies de changement, dans un contexte moins déstabilisant qu'il n'apparaissait en 2020. En effet, en janvier 2019, 87% des urbains déclaraient aimer leur travail vs 80% en 2022.

Chez les urbains, pas de différences entre les hommes et les femmes dans l’importance que l’on donne à son travail ni globalement, dans le rapport au travail ; à la marge, les hommes se montrent un peu plus optimistes pour la suite de leur carrière (73% vs 68%) et un peu plus concernés par des velléités de changement (48% vs 43%).

37% des actifs déclarent qu’il leur arrive au moins une fois par semaine de télétravailler (contre 21% en janvier 2019 et 38% en octobre 2020). Décaler des activités de divertissement (24%) voire les annuler (20%) pour rester au travail sont des adaptations moins fréquentes mais tout de même régulières dans la vie urbaine.

Pour 58% des interrogés, leurs entreprises n'ont pas mis en place des services et aménagements pour faciliter la vie quotidienne (crèches, salles de sport, aménagements d'horaires, etc...). Ils sont néanmoins près de la moitié à indiquer culpabiliser lorsque l’équilibre vie personnelle/vie professionnelle n’est pas optimal.

Pour les actifs, il existe des différences dans ce qu’il est toléré pour les hommes et les femmes dans les entreprises : on accepte plus facilement un homme à demander une promotion (39% vs 14% pour une femme), être négligé (35 vs 14%) mais on laisse aux femmes plus de place pour la vie de famille, par exemple lorsqu'il faut s'absenter en cas d'enfant malade (47% vs 12%).

Les déséquilibres ne sont pas majoritaires dans le cadre de la vie professionnelle

Néanmoins, les femmes interrogées constatent des écarts de salaire à leur désavantage par rapport à un collègue de l’autre sexe (45%), ont déjà plus subi des gestes et comportements déplacés (41%). De leur côté, les hommes actifs admettent plus ressentir le sentiment qu’on est plus indulgent avec eux du fait de leur genre (40%).

Afin de favoriser l’égalité au sein des entreprises, les urbains estiment les actions suivantes prioritaires :

  • Proposer systématiquement au sein des entreprises des services et aménagements afin de mieux équilibrer vie personnelle et vie professionnelle (39% des femmes vs 37% des hommes)
  • Renforcer les sanctions à l'égard des entreprises qui ont des pratiques discriminatoires à
    l'embauche ou au regard de l'égalité salariale (39% des femmes vs 36% des hommes)
  • Former les salariés, hommes et femmes, aux enjeux de l'égalité professionnelle (comportements en entreprise, flexibilité, préjugés, etc.) (36% des femmes vs 34% des hommes)