Sur Paris-Nice 2019, les victoires au sprint vont par deux. Après le doublé de Dylan Groenewegen sur les 1ère et 2ème étapes, Sam Bennett s'offre la 6ème en plus de la 3ème étape. Pour les autres, il faudra retenter sa chance l'année prochaine car la suite du programme n'est pas pour eux.
Un parcours pas complètement plat conjugué à une allure soutenue menée par les équipes de Matteo Trentin et Arnaud Démare piège Dylan Groenewegen, Fabio Jakobsen et André Greipel qui sont vite hors concours pour la victoire d'étape. À 4 kilomètres de l'arrivée, c'est une chute qui met à terre Caleb Ewan et Christophe Laporte. Les deux malchanceux pourront repartir mais il est trop tard pour revenir sur un peloton lancé à pleine vitesse vers Brignoles. Cela fait encore deux sérieux candidats en moins pour aller cueillir le bouquet du jour. Impeccablement emmené par ses coéquipiers, Arnaud Démare a presque course gagné à 10 mètres de l'arrivée. C'est sans compter sur un surpuissant Sam Bennett qui parvient à revenir dans la roue du Français pour profiter de l'aspiration et à le dépasser d'une roue sur la ligne. Matteo Trentin, John Degenkolb et Bryan Coquard complète le top 5.
Pour quelques secondes de plus...
Cette étape qu'on pourrait qualifiée de transition pour le classement général a cependant été le théâtre de quelques escarmouches entre les acteurs du haut du tableau. Luis Leon Sanchez va chercher 3 secondes de bonification devant son coéquipier Ion Izaguirre au premier sprint intermédiaire. Réagissant un peu tard, Nairo Quintana se fait souffler la seconde restante par Jack Haig. Au second sprint intermédiaire, c'est le Maillot jaune LCL en personne qui prend la roue de Luis Leon Sanchez et son coéquipier pour finalement les doubler et prendre les 3 secondes. Avec un total de 5 secondes glanées pour l'Espagnol contre 3 pour le Polonais, cela permet au premier de revenir à 22 secondes du leader mais aussi à 4 secondes d'Egan Bernal, toujours deuxième du classement général. Cela peut paraître insignifiant mais lorsqu'on sait que Marc Soler a remporté Paris-Nice 2018 avec 4 secondes d'avance sur Simon Yates et que les deux années précédentes Alberto Contador a perdu Paris-Nice pour 2 secondes sur Sergio Henao et 4 secondes sur Geraint Thomas, on peut comprendre que les coureurs convoitent tant les secondes de bonification.
Week-end explosif en perspective
Samedi, le peloton a rendez-vous au sommet du col du Turini pour une première explication montagneuse avant la bagarre finale dans le col d'Eze dimanche.
Avec une montée longue de 15km mais relativement régulière le col de Turini peut permettre à un grimpeur et bon rouleur d'être à son avantage. L'étape du lendemain nécessite plus des qualités de pur grimpeur, voire de grimpeur-puncheur car il va falloir enchaîner des ascensions, certes plus courtes mais pas forcément plus simples. Pour espérer l'emporter à Nice, il faudra faire la synthèse de ces deux profils. Il faudra surtout attaquer le duo Kwiatkowski-Bernal qui cadenasse les deux premières places sur le podium !