Mieux préparés à la montagne que la concurrence en ce début de saison après les Tour de San Juan (Argentine) et Tour de Colombie courus en février, les cyclistes colombiens réalisent un festival sur les pentes du Turini. Le jeune Daniel Martinez remporte l'étape reine de ce Paris-Nice 2019 à l'issue d'un jeu de poker menteur avec Miguel-Angel Lopez (2ème), Nicolas Edet (3ème) et Simon Yates (4ème) dans les derniers kilomètres de l'ascension finale.

Les quatre coureurs sont les derniers rescapés d'une échappée qui comptera jusqu'à 38 unités avant d'être laminée sur 15 kilomètres de la montée finale.

Egan Bernal prend le pouvoir

Présent dans le groupe à l'avant, le Belge Philippe Gilbert sera Maillot jaune virtuel pendant plusieurs kilomètres. Mais l'ancien Champion du monde montre ses limites dans cette trop longue ascension pour le coureur de classiques qu'il est. Gérant ses forces avec la mesure de l'expérience, il réalise cependant une belle remontée au classement général. Seizième au départ de l'étape, il est maintenant 2ème à 45 secondes du Maillot jaune LCL désormais porté par Egan Bernal.

Deuxième à 18 secondes de son coéquipier Michal Kwiatkowski au départ de l'étape, le jeune prodige colombien hérite de la tunique jaune lorsque son leader se retrouve en difficulté à deux kilomètres de l'arrivée et alors qu'il doit suivre une attaque de Nairo Quintana. L'autre duo colombien coupe la ligne ensemble et accède aux première et deuxième marches du podium à la veille de l'arrivée à Nice.

Chamboule-tout dans le top 10

À l'image de Michal Kwiatkowski, de nombreux coureurs présents dans le top 10 connaîtront des défaillances dans la montée du col de Turini. Le troisième du général, Luis Leon Sanchez, est un des premiers à céder. Il se retrouve désormais en 11ème position à 3'20'' du nouveau leader. La sanction est la même pour Wilco Kelderman, Bob Jungels et Felix Grossschartner. Respectivement 4ème, 5ème et 7ème avec un retard allant de 1' à 1'08'', ils accusent désormais un débours allant de 3'06'' pour Bob Jungels à plus de 6' pour Wilco Kelderman. Jack Haig (5ème), Romain Bardet (6ème), George Bennett (7ème) et Ilnur Zakarin (8ème) profitent de la situation alors que Rudy Molard conserve sa 9ème place.