C’est l’effet collatéral du virus auquel on ne s’attendait pas. Le secteur immobilier pourrait être rapidement impacté par de nouveaux choix de vie des Français, soucieux de ne pas revivre un éventuel nouveau confinement de la même manière.

Des projets immobiliers maintenus

Bonne nouvelle : alors que l’on aurait pu craindre un net repli du côté des projets immobiliers, il n’en est rien. Le site d’annonces immobilières SeLoger pointe que 75 % des Français restent confiants dans la réalisation de leur projet. De son côté, le promoteur immobilier Capelli note que si 63 % des Français avaient un tel projet avant la crise du Covid19, 5 7% le maintiennent mais souhaitent le faire évoluer.

Une maison à la campagne : le désir d’une vie au vert

L’étude en ligne réalisée par SeLoger du 14 au 18 mai 2020, soit au sortir du confinement, montre aussi une forte envie d’habitat individuel chez nos compatriotes. Avoir vécu deux mois d’enfermement dans un appartement exigu explique très certainement ce désir d’espace pour 47 % des sondés, surtout si le bien recherché inclut un jardin.

Des logements plus grands pour pouvoir télétravailler

Autre explication à ce désir de se mettre au vert : le succès du télétravail. Si elle a été largement improvisée au début du confinement, la formule du travail à distance durable semble avoir bien fonctionné. De quoi convaincre bon nombre de candidats à l’achat de s’éloigner des centre-villes pour s’offrir un logement suffisamment grand, et dédier une pièce au télétravail.

Le bon moment pour acheter

Et même si ces nouveaux projets immobiliers sont assortis de travaux d’aménagement, cela ne freine pas l’enthousiasme des futurs acheteurs : 40 % sont prêts à faire ces travaux si cela leur permet de payer moins cher leur logement. Un bon tiers des sondés (39%) estime que c’est le bon moment pour devenir propriétaire, et 49 % pensent que les prix de l'immobilier vont baisser.

La revanche des territoires ruraux ?

Dans l’Yonne, l’Eure, l’AIn ou encore la Drôme, les agents immobiliers font le même constat : les recherches de maisons à vendre sont à la hausse et de nombreuses visites sont organisées pour des citadins en mal de campagne.

Le Sud-Est, triangle d’or

Le magazine Capital rapporte que trois régions françaises intéressent particulièrement les potentiels acheteurs. La première est un vaste triangle compris entre les villes de Nice et Lyon, et la frontière suisse. Le département de l’Ain compte ainsi une hausse de 117 % des visites ! A l’échelle des départements, la Drôme, la Savoie et la Haute-Savoie ont la cote, avec respectivement des augmentations de recherches de 84%, 82% et 79%.

Le Sud-Ouest et l’Île-de-France bien placés

Autre région de prédilection, le Sud-Ouest. Landes, Pyrénées-Atlantique et Dordogne se disputent les faveurs des Français en mal de résidence secondaire. Le mouvement de balancier au profit des départements plus « verts » touche aussi l’Île-de-France : les recherches connaissent une hausse de 112 % en Seine-et-Marne, 74 % dans les Yvelines ou encore 64 % dans l’Essonne.

En marge de ces trois grands secteurs géographiques, d’autres départements comme le Nord, le Pas-de-Calais et l’Yonne semblent aussi prêts à tirer leur épingle du jeu.

Une explosion du prix de l’immobilier à prévoir ?

Simple curiosité ou réel intérêt ? Il est encore trop tôt pour savoir si cette vague d’acheteurs potentiels va déferler sur nos régions. Mais si la tendance se confirme, le prix de l’immobilier pourrait flamber dans toutes ces zones, selon l’analyse du groupe PAP.

Un repli attendu toutes régions confondues

A l’échelle nationale, Standard & Poor’s douche toutefois l’enthousiasme des professionnels de l’immobilier. Une étude récente de l’agence de notation américaine prévoit ainsi une baisse des prix de 1,4 % en moyenne. Une contraction remarquable, au regard de la progression de 4 % connue en 2019 !

Le troisième trimestre 2020, ultime arbitre de la tendance

Prudente, la chambre des notaires d’Île-de-France préfère ne pas s’avancer sur des pronostics hasardeux en matière de prix. Elle estime en effet que les impacts de la crise économique attendue après la pandémie seront déterminants, et qu’ils ne pourront commencer à n’être mesurés qu’au troisième trimestre 2020. Les premières annonces de suppression d’emplois pourraient d’ailleurs bien bouleverser les scénarios les plus optimistes, avec des Français plus soucieux d’épargner pour faire face à des lendemains difficiles que d’acheter un bien immobilier...

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