Réforme ou pas, il faut avoir conscience du fait que la retraite a forcément un impact important sur les revenus. Même si chaque situation est un cas d’espèce, la pension liée au régime obligatoire – retraite de base et retraite complémentaire – est toujours très sensiblement inférieure au dernier revenu d’activité : elle représente environ 75 % de ce dernier pour un fonctionnaire, environ 50 % pour un salarié du privé et environ 40 % pour un travailleur non salarié. Selon une récente étude, 69 % des Français pensent d’ailleurs que leur pension est ou sera insuffisante pour vivre correctement*. Il faut aussi compter avec l’impact des principes de décote/surcote introduits récemment, qui obligent souvent à retarder son départ. Mettre en place des solutions pour constituer un complément de revenus à la retraite permet donc à la fois de maintenir son niveau de vie et de mieux maîtriser le moment où l’on pourra cesser son activité. Et ces dispositions seront d’autant plus efficaces qu’elles auront été prises tôt.
Un PER tout neuf
La complexité des dispositifs d’épargne retraite a longtemps constitué un frein. Mais depuis l’an dernier, la mise en place du nouveau plan d’épargne retraite (PER) introduit par la loi Pacte permet d’harmoniser les anciens produits, qu’il remplace, de simplifier leur fonctionnement et de faciliter le passage des solutions d’entreprises aux solutions individuelles (ou l’inverse, d’ailleurs). Spécifiquement conçu pour la retraite, le PER fonctionne par défaut sur le principe de la gestion pilotée : l’épargne est automatiquement investie en fonction du nombre d’années avant le départ. Dynamique dans un souci de performance lorsque l’échéance est lointaine, l’investissement est progressivement dirigé vers des fonds moins risqués lorsque l’on s’approche de la retraite.
Rente ou capital
Il est également possible de gérer son PER en direct, en accédant à un très large éventail de valeurs tels que les fonds en euros ou les unités de comptes, éventuellement composées de SCPI, voire de titres vifs. Les PER ont aussi beaucoup gagné en souplesse puisque les sommes investies dans la poche des versements volontaires ou de l’épargne salariale pourront être récupérées à la sortie en rente ou en capital, de façon totale ou fractionnée… voire de combiner les deux formules ! Les déblocages anticipés sont possibles dans un certain nombre de cas précis, notamment pour l’achat de la résidence principale ou pour faire face à un accident de la vie. Ajoutons que les sommes versées sur le contrat sont déductibles du revenu imposable dans une certaine limite… Mais que la rente ou le capital seront soumis au barème de l’impôt sur le revenu, à un moment où l’on a toutes chances de se situer dans une tranche plus favorable.
La souplesse de l’assurance-vie
L’assurance-vie constitue une autre option intéressante dans l’optique de la retraite. Souple, avec notamment des fonds disponibles en permanence, l’assurance-vie permet aussi d’accéder aux formules de gestion sous mandat ou de gestion conseillée proposées par LCL Banque Privée. Elle bénéficie également d’une fiscalité intéressante : si les versements ne sont pas déductibles, les gains ne sont imposables qu’en cas de rachat et les rentes éventuelles ne sont que partiellement soumises à l’impôt sur le revenu (40 % de leur montant si le bénéficiaire a entre 60 et 69 ans à leur entrée en service, et 30 % s’il a plus de 69 ans). N’oublions pas que l’assurance-vie est aussi, au-delà de la retraite, un excellent outil de transmission.
N’oublions pas l’immobilier !
On remarquera que le logement constitue un poste de dépense important pour un locataire retraité. À ce titre, l’achat de la résidence principal constitue un effort d’épargne essentiel en vue de la retraite. Au-delà,
"L’investissement locatif est toujours une approche intéressante. Il permet en effet de se constituer un patrimoine en bénéficiant de l’effet de levier du crédit."
On profite alors des taux toujours attractifs et du fait que les intérêts sont déductibles, sans compter les dispositifs d’optimisation fiscale – Pinel, Malraux… À la retraite, le loyer fournira un complément de revenu… Mais le bien pourra aussi être revendu si l’on préfère disposer d’un capital. Angle neuf, la filiale de LCL spécialisée dans l’immobilier locatif pourra apporter une aide précieuse pour optimiser cet investissement. Il faut aussi envisager la pierre papier – SCPI, OCPI… Elle permet d’accéder à d’autres types de biens comme les bureaux ou les locaux commerciaux, toujours grâce à l’aide du crédit mais avec un ticket d’entrée réduit et une gestion clé en main.
Des solutions à combiner
Comme on le voit, les possibilités sont nombreuses, chacune avec des atouts et des contraintes. Mais il n’y a sans doute pas grand intérêt à les comparer :
"s’il est une leçon à retenir, outre l’importance de s’organiser le plus tôt possible, c’est que la bonne formule tient sûrement dans un panachage de ces différentes solutions."
Pour profiter à la fois du temps long du PER, de la souplesse de l’assurance-vie et de la décorrélation des marchés financiers des formules immobilières. En sachant bien sûr que votre conseiller LCL Banque Privée est là pour vous aider à définir le dosage qui vous correspond le mieux.
*Enquête 2019 Cercle de l’épargne/Amphithéa, Les Français, la retraite et l’épargne.
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