Se mettre au guidon d’une moto ou d’un scooter, c’est avant tout ressentir une intense sensation de liberté.

Mais attention : 7 motards sur 10 ont chuté au moins une fois. Pas vous ? Tant mieux. Mais n’oubliez pas que même si vous êtes un as de la conduite, rien ne peut vous prémunir du mauvais comportement des autres usagers de la route.

D’où la nécessité, dès lors que vous circulez à deux roues de vous équiper de la tête aux pieds, la seule façon de réduire les risques de blessures graves en cas d’accident. 

1 – Equipement obligatoire : le casque

Évidemment indispensable : les traumatismes crâniens sont la cause principale de handicaps lourds et de décès parmi les motocyclistes et autres scootéristes.

Priorité des priorités, votre choix devra se porter sur un casque à votre taille. Pour vous en assurer, vous ne devez pas pouvoir passer votre doigt entre la mousse et le front. Ni pouvoir le faire pivoter d'arrière en avant. Il ne doit pas non plus être gênant à porter et ne pas générer la fameuse barre au front.

Léger, il devra aussi être pourvu d’une excellente ventilation. Pourquoi ? Parce que vous allez beaucoup transpirer, même en hiver.

Ce que dit la loi sur le port du casque

Le port du casque correctement attaché est obligatoire pour tout conducteur ou passager d’un deux-roues motorisé (art. R431-1 du code de la route).

Votre choix doit se porter sur un casque conforme au règlement de Genève 22/05. Une étiquette blanche attestant du type d’homologation ECE est cousue sur la jugulaire de manière visible. Notez que les anciens casques homologués à la norme NF (étiquette verte) sont également conformes.

Enfin, il devra être équipé d’autocollants réfléchissants.  

Les sanctions pour non-port du casque

Le non-port du casque est sanctionné d’une amende de troisième classe et du retrait de 3 points sur le permis de conduire.

2 – Equipement obligatoire : les gants

Savez quel sera votre premier réflexe en cas de chute ?

Mettre vos mains en avant. D’où l’importance de bien les protéger.

Pour ce faire, il existe une gamme très large de gants adaptés à la conduite des deux-roues. Votre choix devra se porter sur un modèle parfaitement adapté à la taille de vos mains. A défaut, vous collectionnerez les ampoules et autres fourmillements.

Autre point à ne surtout pas négliger : leur capacité à protéger vos mains en cas de chute. Veillez donc à vous assurer que le modèle qui vous plaît présente de bonnes caractéristiques en la matière : coques anti-choc, renforts de protection, matériaux résistants à l'abrasion, lien entre annulaire et auriculaire, etc.

 Et n'oubliez pas que sans maintien, la protection n'est rien. En effet, des gants insuffisamment serrés s'arracheront dès qu'ils entreront en contact avec le sol. Privilégiez donc des modèles équipés de pattes de serrage velcro, au poignet et sur la manchette.

 Comptez 50 à 80 € environ.

Ce que dit la loi sur le port de gants

Le port de gants certifiés CE est obligatoire pour les conducteurs ET les passagers de deux-roues motorisés (décret du 19 septembre 2016). 

Notez qu’il existe 2 niveaux de protection : le niveau 1, parfaitement adapté aux usages urbains, et le niveau 2, pour un usage routier plus intensif (usage hors agglomération, intensif ou professionnel).

Les sanctions pour non-port de gants

Le non-port de gants certifiés CE est sanctionné d’une amende de troisième classe (68 €, minorée à 45 € en cas de paiement dans les 15 jours) et du retrait d'un point sur le permis de conduire. Le passager du deux-roues motorisé peut également être verbalisé. 

3 – Equipement obligatoire : le gilet de haute visibilité

Le gilet de haute visibilité, couramment appelé « gilet jaune », est obligatoire et fait partie de l’équipement réglementaire du motocycliste ou du scootériste.

En cas d’accident ou de panne, celui-ci doit être revêtu afin d’être plus visible et alerter les autres usagers de la route d’un danger potentiel.

Les sanctions d'absence de gilet de haute visibilité

L'absence de gilet jaune sous la selle ou dans le top case d’une moto ou d’un scooter est passible d'une amende de 1ere classe (11 €). L'absence du port du gilet jaune en cas d'arrêt d'urgence est passible d'une amende de 4e classe (135 €).

4 – Equipement recommandé : les bottes

Si le port de bottes spécifiques sur un deux roues n’est pas obligatoire, sachez que les pieds et les chevilles sont très souvent les organes les plus touchés lors d’une chute à moto ou à scooter. 

Pour minimiser les risques de blessures en cas d’accident, privilégiez des modèles équipés de chaussons anatomiques amovibles. Ils permettent de mieux maintenir la cheville tout en procurant un réel sentiment de confort.

En outre, vous pourrez trouver sur certains modèles des renforts pour les tibias et/ou les malléoles.

Enfin, il peut être judicieux de vous équiper d’un modèle étanche et pourvu d’un renfort dont le but est d’éviter l’usure de la botte gauche lié au frottement du sélecteur de vitesse.

Côté budget, comptez entre 100 € et 250 € environ.

5 – Equipement recommandé : le gilet airbag

Conçu pour absorber les chocs au niveau du thorax, de l’abdomen et de la colonne vertébrale, le gilet airbag, équipé d’un coussin gonflable, d’une cartouche de gaz sous pression et d’un déclencheur, est une protection qui peut s'avérer très efficace en cas de chute ou de collision avec un autre véhicule.

Il se porte au-dessus de la veste de moto s'il s'agit d'un système filaire ou radiocommandé, au-dessus OU en dessous de la veste s'il s'agit d'un système de déclenchement autonome (en fonction du modèle).

Selon le modèle et le système utilisé, les prix oscillent entre 380 € et plus de 800 €.

6 - Equipement recommandé : les genouillères

Là encore non obligatoires, les genouillères sont pourtant indispensables si vous pratiquez le tout-terrain. Plusieurs types de protection existent, allant du modèle en plastique dur (une trentaine d’euros) à l’orthèse sur-mesure qui permet un maintien de votre genou en toutes circonstances (+ de 1000€).

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