Représentant à lui seul 43 % des consommations énergétiques et 25 % des émissions de gaz à effet de serre, le bâtiment apparaît comme un secteur clé dans la lutte contre le dérèglement climatique. Pour corriger cette situation, l’État a largement fait évoluer la réglementation en définissant des normes de plus en plus contraignantes pour les constructions neuves.

RT 2012 : un premier grand pas

Depuis le 1er janvier 2013, celles-ci doivent ainsi répondre à la norme RT 2012 qui limite la consommation d’énergie primaire à 50 kWh/m2/an en moyenne, trois fois moins qu’un bâtiment ancien.

Ce chiffre concerne le chauffage, la climatisation, la ventilation, l’éclairage et l’eau chaude sanitaire. La RT 2012 tient compte de l’efficacité énergétique liée à la conception du bâti et de la consommation énergétique au travers d’équipements à haut rendement. Elle impose également d’assurer un bon niveau de confort en été sans climatisation. L’attestation RT 2012 est produite à la fin des travaux.

Les grandes ambitions de la RE 2020

La RT 2012 vit toutefois ses derniers mois. Elle sera en effet remplacée dans le courant de l’été 2021 par la RE 2020 beaucoup plus ambitieuse.

Cette norme qui doit s’appliquer à tous les projets de construction d’habitation mais aussi de bureaux a pour objectif d’obtenir des bâtiments non plus basse consommation (BBC), mais à énergie positive (Bepos). Pour diminuer l’impact de la construction de bâtiments neufs sur le climat, la RE 2020 favorise les matériaux et équipements émettant peu de gaz à effet de serre, les isolants biosourcés, par exemple. Elle encourage par ailleurs le recours aux énergies décarbonées : électricité, bois, réseaux de chaleur alimentés par des énergies renouvelables…

La RE 2020 repose sur trois grands principes :

  1. une consommation d’énergie primaire inférieure à 12 kWh/m2 pour le chauffage ;
  2. une consommation globale d’énergie inférieure à 100 kWh/m2 pour le chauffage, l’éclairage, l’eau chaude sanitaire, les appareils ménagers et électroménagers ;
  3. une capacité à produire de l’énergie pour un bilan énergétique positif en termes de chauffage, éclairage, eau chaude et auxiliaires.

Certifications pour aller plus loin

Au-delà des normes, il existe un certain nombre de certifications. Sans être obligatoires, elles attestent que le bâtiment est conforme à un référentiel et que cette conformité a été contrôlée par un organisme certificateur indépendant.

La plus courante en France est la certification Haute Qualité environnementale (HQE) qui confirme que le bâtiment limite son impact sur l’environnement et garantit à l’utilisateur une ambiance saine et confortable. Il est question d’écoconstruction, d’écogestion, de confort et de santé. La certification HQE peut être appliquée en rénovation. La certification Habitat et Environnement (H&E) repose sur des principes très voisins.

Et des labels…

La certification peut être renforcée par des labels qui garantissent le respect d’un cahier des charges. Contrairement à la certification, le label ne fait pas l’objet de contrôles.

Le label d’État Bâtiment Basse Consommation (BBC) a été remplacé en 2013 par les labels HautePerformance énergétique (HPE)et Très Haute Performance énergétique (THPE). Ils attestent que les performances du bâtiment sont supérieures aux exigences de la réglementation.

Le label Effinergie caractérise l’isolation, l’étanchéité à l’air, l’optimisation de la ventilation, la performance des équipements de chauffage et l’introduction d’énergies renouvelables. Il peut s’appliquer à des bâtiments rénovés.

Le label Bâtiment Bas Carbone (BBCA) s’intéresse à l’empreinte carbone, tant au niveau de la construction que sur l’ensemble du cycle de vie du bâtiment, jusqu’à sa déconstruction éventuelle et le réemploi des produits.

Le label Acermi ne concerne que les matériaux isolants.

Le label Biosourcé enfin, atteste de l’intégration de matériaux d’origine écologique.