Finis les appareils électroniques irréparables ? Principale mesure de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire entrée en vigueur le 10 février 2020, l’indice de réparabilité entend contribuer à lutter contre l’obsolescence programmée - une stratégie non avouée de certains industriels visant à réduire la durée de vie d’un produit pour provoquer un achat de remplacement.
L’objectif du gouvernement est d‘atteindre 60 % de taux de réparation des produits électriques et électroniques d’ici cinq ans alors que celui-ci plafonne actuellement à 40 %.
Quels sont les appareils concernés par l’indice de réparabilité ?
Depuis janvier 2021, cinq catégories d’appareils « pilotes » vendus en France sont concernées :
- les lave-linges à chargement frontal
- les ordinateurs portables
- les téléviseurs
- les smartphones
- les tondeuses à gazon (batterie ou filaire ainsi que les robotisées)
Ces appareils doivent désormais arborer une étiquette indiquant leur indice de réparabilité, qu’ils soient vendus dans un réseau physique de distribution ou sur un site Internet marchand.
D’autres catégories d’appareils devraient être concernés par l’ dans un futur proche, en attendant un indice de durabilité appliqué à un grand nombre d’équipements à partir de janvier 2024.
Comment lire l’étiquette d'indice de réparabilité ?
A l’instar de l’étiquette énergie, qui vous informe sur les performances énergétiques de l’appareil, l’indice de réparabilité est composé d’une note et d’une couleur : plus la note s’approche de 10 et la couleur est verte, plus l’appareil est réparable. A l’inverse, une note basse et une couleur rouge vif doivent vous interpeller sur la réparabilité potentielle de l’équipement…
Vous souhaitez des exemples précis par types de produits et par marque. Rendez-vous sur le site indiceréparabilité.
Quels critères sont retenus pour établir l’indice de réparabilité ?
Pour chacun des produits, une grille de notation prend en compte cinq critères :
- la disponibilité et la lisibilité de la documentation
- la facilité d'accès aux différents composants, les outils nécessaires pour le démontage
- la disponibilité des pièces détachées et leur prix
- un critère spécifique à la catégorie d’équipements concernée.
Qui calcule l’indice de réparabilité ?
Il revient aux constructeurs d’évaluer eux-mêmes la réparabilité des produits qu’ils conçoivent et fabriquent. L’audience croissante de sites Internet comme iFixit et SOSav, qui se sont fait une spécialité d’analyser des centaines de produits pour tester leur réparabilité, devrait contribuer à valider la réalité de certains affichages.
Qui contrôle la fiabilité des indices de réparabilité ?
La Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) est chargée de contrôler que l’affichage de l’indice de réparabilité est bien appliqué et que la note globale est justifiée.
Toutefois, les agents de la DGCCRF ne commenceront à verbaliser les commerçants contrevenants qu’à partir du 1er janvier 2022, afin de laisser le temps aux industriels de publier les notes de leurs produits et d’en généraliser l’affichage dans les réseaux de distribution et sur les sites de vente en ligne.
"Articles à caractère informatif et publicitaire. Les informations fournies par LCL proviennent de sources dignes de foi mais ne sauraient entraîner sa responsabilité en cas d'inexactitude."
© Uni-médias - 2019