Présent dans une échappée de 13 coureurs formée dès les premiers kilomètres de la course, Magnus Cort-Nielsen s'adjuge la quatrième étape de Paris-Nice en solitaire. Le coureur danois avait déjà démontré ses qualités sur les profils de courses accidentées en remportant la 15ème étape du Tour de France 2018 à Carcassonne. Vainqueur d'un sprint en petit comité à l'époque, Magnus Cort-Nielsen a cette fois choisi d'attaquer ses trois derniers compagnons d'échappée à moins d'un kilomètre de l'arrivée. Incapables de s'entendre pour revenir sur le fuyard, Thomas De Gendt, Giulio Ciccone et Alessandro De Marchi arrivent l'un après l'autre pour les accessits. Le Belge Thomas De Gendt se console avec le maillot de meilleur grimpeur conquis après avoir bataillé avec Damien Gaudin dans les bosses au menu du jour.

Un Maillot jaune LCL déterminé

Comme le profil de l'étape le laisser supposer, les sprinteurs ne sont pas à la fête. Si on déplore uniquement l'abandon de Marcel Kittel, le reste de la communauté du sprint passe la journée à l'arrière. On y retrouve logiquement Dylan Groenewegen. Le vainqueur des deux premières étapes coupera la ligne avec plus de 22 minutes de retard sur Magnus Cort-Nielsen. Il cède sont Maillot jaune LCL à Michal Kwiatkowski. Le Champion de Pologne s'installe en tête du classement général devant les vétérans Luis Leons Sanchez et Philippe Gilbert, respectivement à 5 et 10 secondes. En récoltant savamment pas moins de 14 secondes de bonifications sur les trois premières étapes, Michal Kwiatkowski n'a pas fait grand mystère de ses intentions. Il est bien décidé à porter la tunique jaune jusqu'à Nice. Le contre-la-montre de la cinquième étape à venir lui offre une opportunité supplémentaire pour accentuer son avance sur ses poursuivants.
Quatrième à 11 secondes, Egan Bernal se tient prêt à palier à toute éventuelle défaillance de son leader.

Trois Français dans le top 10

En manque de réussite dans les sprints, Matteo Trentin fait preuve néanmoins d'une belle solidité. Cinquième à 14 secondes, le coureur italien devance un trio français formé par Tony Gallopin (+15 secondes), Rudy Molard (+17 secondes) et Romain Bardet (+17 secondes). Mais le contre-la-montre de Barbentane qui, sur le papier, convient mieux à Tony Gallopin qu'à son coéquipier Romain Bardet pourrait redistribuer les cartes.