Destiné à favoriser l’investissement des particuliers en bourse, le plan d’épargne en actions (PEA) a longtemps souffert de très fortes contraintes réglementaires et d’un manque de souplesse. Mais les nouveautés introduites récemment, notamment par la loi Pacte, lui confèrent de solides arguments pour lui donner toute sa place dans une stratégie patrimoniale globale.

1. Parce que c’est une enveloppe fiscale attractive

Le PEA a pour principal avantage de faire bénéficier son détenteur d’une exonération totale d’impôt sur le revenu tant qu’il n’y a pas de retrait et que les produits du plan sont réinvestis dans le PEA.

À partir de 5 ans de détention, les retraits sont libres et les gains réalisés sont totalement exonérés d’impôt sur le revenu, seuls les prélèvements sociaux sont dus

Avant ce délai de 5 ans, les retraits sont possibles mais ils entraînent la fermeture du plan, sauf conditions dérogatoires – création ou reprise d’entreprise, licenciement, invalidité… Et le gain réalisé sur le plan est imposé au prélèvement forfaitaire unique (flat tax) de 30 %, comme n’importe quel autre placement.

Il est donc intéressant de prendre date pour ouvrir un PEA, car c’est la date du 1er versement effectué lors de l’ouverture du plan qui est prise en compte pour le calcul de la durée de détention, et non celle des versements ultérieurs.

2. Parce qu’il ouvre de multiples possibilités d’investissement

Le PEA permet de participer au potentiel de valorisation des marchés actions européens. Résolument orienté sur l’économie productive, en plus des actions et obligations, il s’ouvre en effet aux titres non cotés et aux valeurs les plus dynamiques des PME et ETI de l’Union européenne. Dans une stratégie patrimoniale bien construite, le PEA est donc par essence l’outil privilégié de la performance.

3. Parce qu’il permet une gestion active ou passive de son portefeuille

Ouvert aux titres en direct, le PEA permet de gérer activement son portefeuille et de réaliser tous les arbitrages souhaités sans incidence fiscale. Cela en fait donc le véhicule idéal pour loger les titres des futures privatisations.

Selon son niveau de connaissance des marchés boursiers et du temps que l’on souhaite consacrer à la gestion de son PEA, différentes options sont possibles.

Il est peut-être intéressant d’opter pour un investissement au travers d’OPC ou de fonds structurés pilotés par des spécialistes des marchés financiers. Leur choix peut être fait avec l’aide de son conseiller. Pour ceux qui ne disposent pas du temps nécessaire au suivi ou qui ne sont pas avertis, il est également possible de faire appel à des professionnels des marchés financiers : avec la gestion conseillée, vous conservez la main sur toutes les décisions tout en bénéficiant des propositions des experts de LCL Banque Privée ; avec la gestion sous mandat, vous leur déléguez complétement le pilotage de votre portefeuille.

4. Parce que l’argent est toujours disponible

Sur un PEA, les retraits sont toujours libres que ce soit directement à partir du compte espèces ou en vendant des titres pour disposer ensuite de liquidités. S’il est possible de disposer de son argent, à tout moment, la fiscalité dégressive après le délai de 5 ans devrait inciter à ne pas effectuer de retrait avant ce délai.

5. Parce que c’est un incomparable outil pour la retraite

On l’ignore souvent mais le PEA est le seul produit à proposer une sortie en rente viagère défiscalisée. Sous réserve d’un délai de détention de cinq ans minimum, il est possible de prévoir une sortie du PEA en rente viagère plutôt qu’en capital. Tout comme les retraits, cette rente est exonérée d’impôt sur le revenu et uniquement soumise aux prélèvements sociaux de 17,2 %.

Et ce n’est pas tout…

Avec la loi Pacte, un vent de jeunesse a aussi soufflé sur le PEA puisqu’il n’est désormais plus indispensable d’être contribuable pour en ouvrir un. Le PEA Jeunes est destiné aux personnes de 18 à 25 ans rattachées au foyer fiscal de leurs parents et plafonné à 20 000 euros. Il a pour objectif de sensibiliser les jeunes à l’épargne par l’investissement productif en constituant une alternative aux placements sur des livrets d’épargne comme le livret A peu rémunérateur. Il permet de prendre date et de profiter des rendements long terme particulièrement attractifs des actions.

Bon à savoir

Le plafond de 20 000 euros disparaît dès que le titulaire devient contribuable. Ce dernier bénéficie alors automatiquement de tous les avantages du PEA, sans remettre en cause l’antériorité du placement.

Comme on le voit, il n’est pas judicieux d’opposer PEA et assurance-vie comme on le fait souvent. Tous deux peuvent jouer un rôle spécifique dans une stratégie patrimoniale globale : alors que l’assurance-vie reste un élément indispensable dans une optique de valorisation et de transmission d’un patrimoine, le PEA donne accès à un univers d’investissement différent et potentiellement plus dynamique.

PEA-PME : “l’autre” PEA

Le petit frère du PEA fonctionne globalement sur les mêmes bases, à la réserve près qu’il permet d’investir spécifiquement dans les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises de taille intermédiaire (ETI), pourvu qu’elles soient éligibles à ce dispositif. Il bénéficie aussi d’un plafond supérieur (225 000 euros au total pour le PEA-PME et le PEA, ce dernier étant limité à 150 000 euros). Désormais, le PEA-PME est également ouvert aux financements participatifs et aux minibons.