Posons immédiatement la question : n’est-il pas trop tard pour 2022 ?

Pas du tout ! Il y a toujours des manières d’agir et c’est le moment de faire le point sur les niches fiscales non utilisées. Mais je souhaiterais d’abord préciser que pour avoir les conseils les mieux adaptés à sa situation, il est essentiel d’être transparent avec son conseiller. Il doit être considéré comme un véritable partenaire pour développer et gérer son patrimoine.

Pourquoi est-ce si important ?

Lors d’un entretien patrimonial, le conseiller pose beaucoup de questions à son ou ses clients : sa situation familiale, s’il a des enfants, la constitution de son patrimoine, la présence de comptes ou de produits dans d’autres établissements… Son objectif est de connaître parfaitement la situation de son client. Sans cette vision exhaustive, il ne pourra établir qu’un diagnostic parcellaire et, surtout, il ne donnera pas forcément des réponses adaptées. D’où l’intérêt pour le client d’être transparent. Mon premier message est donc en substance : “Faites confiance à votre conseiller et dites-lui tout pour être bien accompagné.”

Comment qualifiez-vous cet accompagnement ?

Chez LCL Banque Privée aujourd’hui, nous considérons le banquier comme un conseil “expert” !

Le conseiller est à la fois partenaire, conseiller et professionnel en approche Patrimoniale. Collecter toutes les bonnes informations lui permet d’apporter le bon conseil, c’est notre philosophie.

Il œuvre dans l’intérêt de son client en toute objectivité. Les solutions ne sont pas toujours des placements, elles peuvent être d’ordre juridique, comme une analyse des impacts liés aux régimes matrimoniaux, la constitution d’une SCI… En résumé, une demande de client sur l’optimisation fiscale doit surtout être l’occasion de réfléchir plus globalement à sa situation avec lui.

Selon vous, comment faut-il aborder l’optimisation fiscale ?

Dans ce domaine, mon message est de ne surtout pas se focaliser sur l’impôt sur le revenu. Même si c’est effectivement la période pour s’en inquiéter, il faut aller plus loin. D’abord, considérer et orchestrer plusieurs produits d’optimisation pour répartir les risques dans différents univers. Ensuite, s’interroger sur ses autres besoins et intérêts : la retraite, la transmission, la sécurité du foyer et des enfants.

Il y a des attentes immédiates et d’autres à moyen ou long terme. Cela induit de faire appel à différentes solutions, voire de les combiner pour satisfaire les besoins.

En termes de produits, par quoi faut-il commencer pour optimiser ?

Il faut sans doute saisir l’occasion pour ouvrir un PEA si on n’en a pas déjà un. C’est une enveloppe avec pour avantage une exonération fiscale si le PEA est détenu pendant minimum 5 ans. On va pouvoir y placer des titres vifs. Ce sont des supports risqués mais sur lesquels la fiscalité est intéressante.

Quelles autres solutions peut-on envisager ?

En Banque Privée, nous nous adressons à des clients qui sont déjà très équipés. Le cinéma est une forme de diversification, avec là encore un risque en contrepartie d’un avantage fiscal. À ce titre, les Sofica sont des placements intéressants : c’est un peu du cousu main et c’est toujours d’actualité. Dans le même esprit, les FCPI constituent également un véhicule de réduction fiscale et de soutien de l’économie en contrepartie d’un risque. Et c’est encore une forme de diversification. Il ne faut pas non plus oublier le Pinel. Il y a encore deux à trois mois pour en profiter. On peut également penser au PER, avec ses versements déductibles chaque année en contrepartie d’une immobilisation des fonds jusqu’à la retraite.

Comment faire son choix entre ces différents produits ?

On en revient toujours à la même idée. Un conseiller qui connaît bien son client, ses besoins, ses envies, son appétence au risque, est plus à l’aise pour apporter le bon conseil. Les clients ne sont pas toujours avertis et viennent souvent voir leur banquier juste pour faire un placement. Un conseiller Banque Privée analyse toute la situation : il commence par aider à constituer une épargne de précaution, puis il propose différentes solutions pour structurer le patrimoine, et toute l’histoire se construit au fil du temps. Son rôle est aussi de faire comprendre ce qu’il y a derrière les différents supports. Mais ce n’est jamais un one shot, les choses s’envisagent sur le long terme. Au-delà de l’optimisation fiscale, il faut toujours se demander si l’équipement est suffisant et penser à demain…

Lexique

SCI : société civile immobilière
PEA : plan d’épargne en actions
Sofica : société de financement de l’industrie cinématographique et de l’audiovisuel
FCPI : fonds commun de placement dans l’innovation
PER : plan d’épargne retraite