Pendant la crise sanitaire, personne ne dépensait plus rien. Les taux ont continué de baisser et les encours sur les comptes à vue ont monté. “À l’époque, on pouvait laisser son argent sur un compte de dépôt. Aujourd’hui cela n’a plus aucun sens. Avec l’inflation qui remonte, on assiste à deux types de comportement : certains puisent dans leur épargne parce que tout est plus cher, d’autres placent. On a pris l’habitude d’être attentiste, désormais, il faut réapprendre à épargner.”
Sur les marchés financiers
La première réaction est bien sûr de recourir à l’épargne réglementée. “C’est ce que privilégient ceux qui n’aiment pas le risque. Mais avec un Livret A qui rémunère à 2 % quand l’inflation est à 6 %, on comprend bien que c’est loin de compenser les pertes de pouvoir d’achat.” Le conseil à retenir est donc de chercher une rentabilité au moins égale voire supérieure à l’inflation. On ne la trouvera pas du côté des supports en euros d’assurance-vie qui performent aujourd’hui possiblement autant que le Livret A.
Les vraies opportunités impliquent de pousser, au moins un peu, le curseur du risque, avec des placements d’assurance-vie en unités de compte, des OPC ou des titres en direct. La pierre-papier peut aussi être une option.
“Les SCPI n’avaient plus le vent en poupe, notamment du fait de l’engouement pour le télétravail qui laissait craindre une baisse de l’immobilier de bureau. Mais c’est loin d’être le cas et l’immobilier reste une valeur refuge décorrélée des marchés financiers. ”
Le pilotage des experts
La recherche de performance peut toutefois inquiéter les investisseurs qui n’ont pas l’habitude ou le temps de s’intéresser aux marchés financiers. C’est typiquement pour eux que le mandat existe : en confiant la gestion de ses valeurs mobilières aux experts de LCL Banque Privée, le client n’a plus à se soucier des évolutions de la bourse. Il peut se contenter de faire le point régulièrement avec son conseiller. “Et c’est valable pour tous les types de supports, compte titres, PEA ou contrat d’assurance vie. Il existe différents profils en fonction de l’appétence au risque du client. On peut aussi opter pour une gestion thématique.”
Fonds protégé
D’autres produits émergent qui peuvent aussi répondre aux préoccupations du moment. À commencer par les fonds protégés.
On connaît bien les fonds structurés qui se sont beaucoup développés depuis quelque temps. Le placement est bloqué sur une certaine période avec une promesse de gain à l’échéance basée sur la performance d’un indice. “Il est rare que l’indice chute, mais dans les périodes troublées que nous traversons, on ne sait pas ce qui peut se produire.
Le fonds protégé est en fait un fonds structuré pour lequel le capital est protégé à 90 % en cas de chute de l’indice de référence. Le risque est donc limité mais présent tant que le fonds est gardé jusqu’à son échéance.
Sur nos fonds structurés, nous proposions jusqu’ici une protection à 30 à 50 %. Les conditions du marché nous permettent actuellement de monter à 90 % avec un rendement légèrement inférieur. Il faut en profiter.”
Le retour du compte à terme
Dans le même esprit, il faut aussi considérer le compte à terme. Longtemps délaissé, il retrouve aujourd’hui des couleurs. “Les taux des comptes à terme remontent. Nous avons également mis en place une offre de rémunération boostée. Sur deux à quatre ans, cela permet de dynamiser un peu son épargne sans prendre de risque. Nous nous situons aujourd’hui autour de 3 % sur trois ans. Même si cela reste inférieur à l’inflation, c’est bien mieux que le dépôt à vue ou le Livret A.”
Ne pas oublier la prévoyance
Au-delà des placements, les incertitudes de la conjoncture doivent aussi inciter à reconsidérer sa couverture en prévoyance. “Ce n’est pas spécifiquement lié à l’inflation, mais il est important de préserver l’avenir de ses proches en cas d’incapacité ou de décès. La prévoyance est le moyen de compenser ce que l’on ne peut pas préserver, sous la forme d’une rente ou d’un capital.” Cela peut notamment permettre d’assurer la scolarité des enfants, de maintenir les revenus du ménage, voire de faciliter la transmission en aidant les héritiers à payer les droits de succession sur un patrimoine immobilier, en leur évitant de devoir le vendre. “Ce n’est pas forcément l’urgence, mais il faut garder cela en tête. L’urgence, c’est bien de prendre un peu de risque en recherchant la performance pour son épargne lorsque notre appétence aux risques le permet !”
OPC : organismes de placement collectifs
SCPI : société civile de placement immobilier