Une reprise fragile
Selon la note de conjoncture immobilière des Notaires de France publiée en avril, le volume de ventes de logements anciens sur 12 mois a atteint 803 000 transactions fin février 2025. Il a retrouvé un niveau proche de celui d’avril 2024, après un creux à 777 000 transactions en octobre 2024.La baisse du nombre de transactions annuelles se résorbe progressivement. Elle était de 3,6 % seulement sur un an en février dernier, contre une chute record de 23,4 % en février 2024. Le marché amorce ainsi une reprise après plus de trois ans de recul continu. Entre août 2021 et octobre 2024, il a perdu 35,6 %, ramenant les volumes actuels des ventes de logements sous ceux du début des années 2000.
Des prix en phase de stabilisation
Le prix des logements anciens a aussi reculé partout en France, de 4 % en moyenne en 2023 puis de 2,1 % en 2024. La baisse est moins soutenue début 2025, et quelques hausses de prix sont de retour. Les prix des logements anciens sont restés quasi stables, à +0,1 %, au cours des deux derniers trimestres. Selon les projections sur les derniers avant-contrats enregistrés par les notaires, les prix augmenteraient légèrement à fin mai, de 0,4 % sur un an. Les vendeurs doivent toutefois s’attendre à une hausse modérée des prix de l’immobilier car les acquéreurs potentiels restent soumis à des conditions de financement bien moins avantageuses qu’auparavant. En outre, la hausse des droits de mutation votée par la plupart des départements, en vigueur depuis avril ou mai 2025, rogne leur pouvoir d’achat immobilier. Enfin, les incertitudes politiques et économiques internationales poussent de nombreux ménages à différer leur projet d’achat.