“Depuis 150 ans, l’accompagnement des entrepreneurs est notre modèle. Nous l’avons toujours fait, dans une logique de business partner, car c’est dans notre ADN. Il ne s’agit pas de coups ponctuels mais d’aider à grandir et d’être présent sur le long terme.” Le partenariat que LCL Banque des Entreprises vient de conclure avec Early Metrics s’inscrit en fait dans la démarche LCL Banque de demain : “L’univers bancaire évolue profondément. Nous sommes de plus en plus challengés par de nouveaux opérateurs. Nous avons réfléchi à la façon de digitaliser notre offre. Mais nous avons vite vu aussi que nous pouvions être légitimes en tant que tiers de confiance pour proposer de nouvelles offres. Early Metrics est la première brique de ce dispositif de “banque augmentée”. Il y en aura d’autres.”

Méthode brevetée

Créée en 2014, Early Metrics est aussi jeune que les start-up qu’elle audite. Les deux fondateurs, Antoine Baschiera et Sébastien Paillet se sont rencontrés dans un grand cabinet d’audit. En travaillant sur les jeunes pousses, ils ont constaté à la fois qu’il y avait grand besoin d’évaluer les projets de façon indépendante et que les critères habituels de notation des entreprises n’étaient pas adaptés… “Early Metrics a développé une méthode brevetée fondée sur trois grands axes : les fondateurs et leur méthode de management, l’écosystème dans lequel l’entreprise évolue, ce qui dépasse la notion de marché, et enfin la rupture, qu’elle soit technologique ou pas.” L’évaluation repose sur une interview des dirigeants et une analyse approfondie de l’entreprise. “Il faut une dizaine d’heures pour établir un rapport. Parfois pour un seul client, parfois de façon mutualisée pour différents demandeurs.” Autre grande différence avec les agences de notation traditionnelles, ce n’est jamais la start-up qui paie l’analyse, mais ceux qui ont demandé la notation.

Pour les entreprises ou les particuliers

Concrètement, les analyses d’Early Metrics s’adressent aussi bien à des entreprises qui souhaitent nouer un partenariat stratégique avec une start-up qu’à des personnes physiques, business angels, family offices… “Cela peut prendre deux formes. D’abord, la détection qualifiée : l’envoi à intervalles réguliers d’analyses de start-up qui répondent au besoin défini par le client. Ou une notation à la demande de projets que le client a détectés et sur lesquels il souhaite une évaluation spécifique.” Le partenariat avec LCL Banque des Entreprises a été signé en avril dernier après un pilote de douze mois. “Nous avons testé la formule auprès d’une quinzaine de clients pour voir si cela fonctionnait, mais nous les suivions déjà depuis un an et demi. Nous avons utilisé les services d’Early Metrics et nous avons vite vu l’intérêt de leur offre et de notre démarche commune en réponse aux besoins de nos clients.”

Un partenariat gagnant-gagnant

Early Metrics fait donc désormais partie du catalogue de produits proposés par LCL Banque des Entreprises. “C’est une offre sur mesure. Cela correspond bien à ce que nous avons l’habitude de proposer.” Une offre différenciante – LCL dispose d’une exclusivité – et sans équivalent sur le marché : “Les concurrents proposent aujourd’hui des analyses qui reposent sur des algorithmes. C’est moins cher, mais aussi moins efficace !” Avec une démarche itérative, puisqu’Early Metrics a peaufiné son expertise au fil des quelque 1 000 audits déjà réalisés. “Nous sommes très fiers de ce genre de partenariat gagnant-gagnant. C’est bien pour eux puisqu’ils vont bénéficier de nos commerciaux et avoir ainsi accès à nos clients. Mais c’est bien pour nous aussi et surtout utile à certains de nos clients. Au-delà de l'offre, la méthode de notation et la compréhension des modèles innovants peuvent aussi nous aider à mieux financer les start-up. Pas en phase d’amorçage, pour laquelle le groupe Crédit Agricole dispose depuis peu de 200 millions d'euros de fonds deventure capital dédiés et où nos équipes de M&A Sodica peuvent aussi aider à trouver des investisseurs adaptés sur ce marché très actif, mais ensuite, après quatre ou cinq ans. Ce sont souvent des structures que l’on ne savait pas bien analyser. Tout cela peut avoir du sens en nous permettant d’intervenir plus tôt et avec plus d’efficacité.”