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Consommer durable : le challenge du 21e siècle

1 min 30 s

74 % des Français tiennent compte des critères de durabilité avant d’acheter un produit, selon un sondage Odoxa pour BearingPoint publié en décembre 2024. Reste que 53 % d’entre eux doutent des marques et de leurs engagements. La durabilité, sur le plan alimentaire, reste obscure. Pourtant, il existe plusieurs labels et autres applications pour en savoir plus sur ce que l’on achète. Vers quelle signalétique se tourner ? Quelle application installer ?

Consommer durable : LCL banque Privée

Les labels prolifèrent quand les préoccupations des consommateurs grandissent

Nutri-Score. ASC. ISR. Indice de réparabilité. Étiquette énergie. En un peu moins d’une décennie, les consommateurs ont assisté à la multiplication des labels et autres certifications garantissant des produits plus durables, en matière de denrées alimentaires ou d’appareils électroménagers. Des sigles devenus essentiels pour certains dans leurs choix de consommation, comme l’indique un sondage Odoxa pour BearingPoint publié en décembre 2024. On y apprend que 74 % des Français tiennent compte des critères de durabilité avant d’acheter un produit. C’est 10 points de plus que pour la moyenne européenne. 60 % des personnes interrogées ont modifié leurs habitudes alimentaires pour une consommation plus responsable et près des trois quarts des sondés se disent prêts à payer plus cher un produit plus durable. Nombreux savent combien le fait de revoir notre modèle de consommation est essentiel à la transition écologique. L’objectif est de limiter les émissions de gaz à effet de serre, la consommation des ressources naturelles et les pollutions associées aux processus de production, aux usages ou à la fin de vie des objets.

Sigle officiel ou étiquette trompeuse ?

Toujours selon le sondage Odoxa, 53 % des personnes interrogées doutent des engagements des marques. Il faut dire que certaines signalétiques peuvent être trompeuses. Par exemple, le « zéro résidu de pesticides » n’est pas un label officiel, comme le Label Rouge ou le Label Agriculture Biologique. Son cahier des charges autorise jusqu’à 0,010 microgramme de résidus de pesticides/kilogramme. De plus, il ne garantit pas une production sans pesticides mais seulement qu’au moment de la vente, il n’en reste presque plus.

En matière d’investissement, le label ISR (investissement socialement responsable), lui aussi, peut être débattu. Chaque fonds ou entreprise qui possède ce label est libre de définir les sujets sur lesquels elle souhaite s’engager. Si certaines favorisent le recyclage urbain, d’autres se tournent vers l’efficacité énergétique des bâtiments ou encore la mobilité douce. Les investisseurs doivent donc regarder en détail la composition du fonds avant de s’engager.

Mieux informer les consommateurs

Plusieurs labels sont fiables, comme le Nutri-Score dans l’alimentation ou l’indice de réparabilité pour l’électroménager. Le premier vient de faire une refonte de son mode d’évaluation pour être encore plus précis et tenir compte des spécificités de certains produits, comme les matières grasses ajoutées (beurre, huile), les féculents, les laitages ou encore les boissons. Les huiles ayant une teneur en acides gras saturés plus faible (huile d’olive, de colza ou de noix par exemple), sont notées B et non plus C. Les poissons gras, riches en oméga 3 comme les sardines, font également l’objet d’une meilleure évaluation. Grâce à cet indicateur, les consommateurs peuvent choisir des aliments plus sains et meilleurs pour leur santé.

L’indice réparabilité est obligatoire sur tous les lave-linges, smartphones, ordinateurs portables, téléviseurs, lave-vaisselle, aspirateurs, nettoyeurs haute pression et tondeuses à gazon. Construit sur une échelle allant de 1 à 10, l’indice de réparabilité renseigne les acheteurs sur le degré de réparabilité d’un produit, en tenant compte de la facilité de démontage, la disponibilité de la documentation technique et des pièces détachées, ainsi que leurs prix rapportés à celui du produit. Plus la note est élevée, plus l’objet est facile et peu cher à faire réparer.

Agir sur sa consommation

Poutrelles labels, il existe pléthore d’applications permettant d’évaluer avec précision la durabilité et l’impact sur l’environnement de ce que l’on achète. Parmi les plus connues, citons Yuka qui permet de scanner les produits alimentaires et cosmétiques pour décrypter leur composition et leur impact environnemental et sanitaire. Pour donner encore plus de pouvoir au consommateur, l’application française intègre depuis la fin de l’année 2024 un moyen de contacter directement l’industriel par mail ou sur X, en cas de présence d’additifs controversés dans un produit. Pour plus d’informations sur les produits cosmétiques, il est possible d’installer sur son smartphone INCI Beauty. L’application référence plus de 400 000 produits et 15 000 ingrédients cosmétiques. Pour chaque substance, le consommateur reçoit une fiche détaillée sur l’origine d’un produit et ses risques pour la santé. La direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF)a mis de son côté en place une plateforme, SignalConso, qui permet aux consommateurs de signaler les pratiques commerciales trompeuses de greenwashing ou l’écoblanchiment. Cela peut concerner le fait d’utiliser des emballages superflus ou de la vaisselle jetable dans les restaurants.

Des publicités encore polluantes

Dans un monde où certaines entreprises agissent, les publicités mettant en valeur la consommation non durable sont encore légion. C’est ce que révèle un rapport de l’Inspection générale des finances, publié en décembre 2024. 45 % des contenus publicitaires pour des voitures à la télévision encensent des voitures polluantes, comme les SUV. En matière d’alimentation, 58 % des spots diffusés à la télé aux heures où les enfants la regardent font la promotion de produits de faible qualité sur le plan sanitaire.

Sources :

- https://www.odoxa.fr/sondage/les-trois-quarts-des-francais-essaient-de-consommer-durable-mais-ils-doutent-de-la-sincerite-des-marques/

 - https://linforme.files.sirius.press/files/1742914627793-Rapport%20communications%20commerciales.pdf

-  https://signal.conso.gouv.fr/fr