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Comment la langue française participe au développement économique

1 min 30 s

Comme le montrent les données de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), le monde francophone regroupait une population de près de 321 millions d’habitants en 2020. À l’horizon 2030, la francophonie devrait regrouper autour de 715 millions d’habitants, selon les projections démographiques actuelles. De quoi voir croître les échanges, notamment économiques, entre les différents pays.

Le Français, une langue de plus en plus répandue autour du Globe

Le français est parlé par près de 321 millions de personnes sur les 5 continents. Il est officiellement la 5ème langue la plus parlée dans le monde (derrière l’espagnol, l’hindi, le chinois et l’anglais) et la 4ème sur internet. Cela donne du poids au concept de francophonie. Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) estime qu’à l’horizon 2050, 8 % de la population mondiale parlera français. Cela représente 715 millions d’individus. Un chiffre porté par la dynamique de la démographie dans les pays francophones du continent africain. Par ailleurs, selon le dernier rapport de l’Observatoire de la langue française de l’OIF, 51 millions de personnes font le choix d’apprendre le français en tant que deuxième, troisième ou quatrième langue pour obtenir un emploi, suivre des études, s’informer, accéder à d’autres cultures ou effectuer des recherches sur Internet. Une vague sur laquelle surfent certaines institutions, comme le ministère de la Culture qui a lancé depuis peu Exploratio. Cette application mobile invite les joueurs à découvrir les trésors de la francophonie en relevant des défis, accompagnés d’Elocus, un spationaute. TV5Monde propose de son côté une application disponible partout pour apprendre le français, depuis 2024. Cette dernière reprend les 3000 exercices du site apprendre.tv5monde.com dans un graphisme et une navigation repensés pour le format téléphone. Au total, plus de 800 vidéos sont disponibles, avec leur transcription ou avec des sous-titres en français.

Un pouvoir économique de la langue, incarné par 88 pays

Le bassin de population constitué par la francophonie favorise également des échanges économiques privilégiés entre les ressortissants des différents pays. La francophonie contribue ainsi à hauteur de 16,6 % du PIB mondial. Le taux de croissance de cette vaste zone est estimé à 7 %, si l’on rassemble les 88 pays membres de l’Organisation internationale de la francophonie. Ce concept est né le 20 mars 1970, à Niamey, au Niger. À l’époque, seuls 21 États constituaient l’espace francophone. Depuis, de multiples réseaux économiques se sont développés sur cette base : le réseau francophone de l’innovation, l’Union des banques francophones ou encore les Rencontres et forum de la Francophonie économique. En octobre 2024, un sommet de la francophonie s’est tenu au sein de la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts, réunissant plus d’une centaine de chefs d’État. Un nouveau musée, ouvert en 2023 et voulu par le président de la République, Emmanuel Macron, qui a déjà attiré près de 250.000 visiteurs depuis son inauguration. Cet ancien château, conçu par François 1er, propose une exposition autour de l’univers francophone. Il sert également de salle de spectacle et accueille de nombreuses rencontres et conférences autour de la question.

L’union francophone est porteuse de projets économiques internationaux

À travers la francophonie, de nombreux projets émergent partout dans le monde. Ainsi, le libanais Sigma Cylinders a créé en 2021 une usine de conditionnement de gaz butane à Akoupé-Zeudji, en Côte d’Ivoire, et créé près de 400 emplois. À Loyalist, ville de l’Ontario au Canada, le raffineur belge de métaux Umicore vient de lancer une nouvelle usine de matériaux pour batteries. Ces partenariats entre pays étrangers sont rendus possibles parce que les protagonistes parlent la même langue. En juin 2024, le CESE, conscient de ce potentiel, a émis une série de préconisations visant à renforcer le rôle moteur de la France au sein de ces partenariats économiques. Parmi les recommandations : la simplification de la délivrance de visas de circulation à des publics définis (acteurs économiques et sociaux, chercheurs, congressistes, étudiants, etc) vers la France et les pays francophones. Une idée d’autant plus intéressante que le contexte international, avec les pressions américaines exercées sur de nombreux pays, pourraient consolider l’espace francophone.

Les entreprises prêtes à s’allier

L’Alliance des Patronats Francophones, fondée il y a 3 ans, se veut être le levier stratégique d’influence et d’opportunités d’affaires internationales pour près de 95 % des pays francophones aujourd’hui. Elle milite activement pour une plus grande mobilité des entrepreneurs et pour les échanges commerciaux. Pour ce faire, elle espère inciter les pouvoirs publics à créer un « visa d’affaires francophone ». Le document permettrait aux entreprises de conquérir de nouveaux marchés dans toute la francophonie, en simplifiant les normes. Des premiers ponts ont été construits ces dernières années, notamment dans l’industrie du numérique. En 2024, le FrancoTech, forum économique coorganisé par l’Alliance et Business France, s’est tenu à la Station F. 2800 entrepreneurs et visiteurs venus de plus de 70 pays se sont réunis en présence d’Emmanuel Macron, du Président du Vietnam ou du Premier Ministre du Canada.