La circulation restreinte dans certaines agglomérations

Chaque année, la pollution atmosphérique provoquerait près de 100.000 morts prématurées en France(1). Pour tenter d’inverser la tendance, la loi Climat – publiée au Journal officiel le 24 août 2021(2) – prévoit, entre autres mesures, l’interdiction progressive des véhicules les plus polluants dans les agglomérations de l’Hexagone.

Certaines d’entre elles n’ont pas attendu pour agir, à commencer par Paris qui, depuis le 1er juin 2021, a banni de ses rues tous les véhicules classés Crit’Air 4. D'ici 2024 – autant dire demain –, cette interdiction sera élargie à tous les diesels, même neufs(3).

A Lyon, les utilitaires classés Crit'Air 3, 4 et 5 n’ont plus le droit de cité depuis le 1er janvier 2021(4)tandis qu’à Strasbourg, les véhicules les plus polluants sont interdits depuis 2023(5)

Plus généralement, d’ici le 31 décembre 2024, la loi Climat étendra l’obligation de mise en place de nouvelles zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m), des zones où seuls les véhicules les moins polluants ont le droit de circuler, à l’ensemble des agglomérations de plus 150 000 habitants. Ce qui signifie que les véhicules les plus polluants seront progressivement bannis de l’ensemble des villes françaises.

En 2023, 11 métropoles ont mis en place une ZFE : Grand Paris, Lyon, Aix-Marseille, Toulouse, Nice, Montpellier, Strasbourg, Grenoble, Rouen, Reims et Saint-Etienne. D’ici 2025, 43 agglomérations françaises devraient être concernées.

Assouplissement des ZFE en vue

Le 10 juillet 2023, le ministre de l’Ecologie a annoncé un assouplissement avec, d’un côté, « les territoires ZFE » (c’est-à-dire les métropoles où les seuils de qualité de l’air sont dépassés) et, de l’autre, « les zones de vigilance », comprenant les agglomérations qui restent sous les seuils. Un nouveau calendrier de déploiement des ZFE a également été annoncé. Certaines agglomérations – dont les métropoles de Grenoble, Saint-Etienne, Toulouse, Montpellier, Nice et Reims – pourraient ainsi décider de suspendre les prochaines étapes de leur calendrier de restrictions.

Un bonus écologique repensé à l’acquisition ou à la location de véhicules peu polluants

En d’autres termes, si votre activité nécessite l’utilisation d’un utilitaire, il va falloir vous adapter.

Bonne nouvelle, le gouvernement a mis en place différents coups de pouce financiers qui permettent de faciliter l’acquisition ou la location, par les particuliers comme les professionnels, de véhicules propres. Parmi elles, le bonus écologique.

Pour être éligible, une personne morale doit justifier d'un établissement en France. Le bonus écologique est accessible dans le cadre de l’achat ou de la location (dans le cadre d'un contrat d'une durée supérieure ou égale à deux ans) d’un véhicule automobile terrestre à moteur. Plus précisément, cette aide concerne :

  • Les voitures particulières fonctionnant exclusivement à l'électricité, l'hydrogène ou une combinaison des deux, et ayant une masse inférieure à 2,4 tonnes.
  • Les véhicules de catégorie M2 bénéficiant d'une dérogation de poids, et ayant un poids total autorisé en charge inférieur ou égal à 3,5 tonnes.
  • Les camionnettes et les véhicules appartenant à la catégorie N2 bénéficiant de la dérogation de poids prévue au IV de l'article R. 312-4 du code de la route et d'un poids total autorisé en charge inférieur ou égal à 3,5 tonnes, fonctionnant exclusivement à l'électricité, l'hydrogène ou une combinaison des deux.
  • Les véhicules à moteur à 2 ou 3 roues électriques, les quadricycles à moteur électriques, les cycles, et les remorques électriques pour cycles, qui ne sont pas équipés de batterie au plomb.

Depuis le 1er janvier 2023, le coût d'acquisition doit être inférieur à 47 000€. Le montant du bonus écologique est fixé à 27% du coût d'acquisition TTC, dans la limite de 3 000€ pour une personne morale. Si vous achetez ou louez une camionnette, le montant de l’aide peut grimper jusqu’à 40% du coût d'acquisition TTC, dans un plafond de 4 000€ pour une personne morale.

Vers une nouvelle évolution du bonus écologique

En juillet 2023, le ministre de l’Economie a annoncé une nouvelle modification de ce bonus, qui devrait entrer en vigueur à compter du 1er janvier 2024. Le bonus s’appuiera dorénavant sur un « score environnemental » tenant compte des émissions générées par ses matériaux, son assemblage ou son transport.

La prime à la conversion également révisée

La prime à la conversion pour les VUL électrique a également été révisée pour les utilitaires. Elle peut désormais atteindre :

  • 4 000 € pour l'acquisition d'une camionnette Crit'Air 1, neuve ou d'occasion, dont les émissions de CO2 sont inférieures ou égales à 122 g/km (ou 132 g/km si le véhicule a plus de 6 mois)
  • 10 000 € pour l'acquisition d'une camionnette électrique, neuve ou d'occasion.

La prime à la conversion est accordée en cas de mise au rebut d'une voiture ou d'une camionnette Crit'Air 3 ou plus ancienne (diesel immatriculée pour la première fois avant 2011 ou essence immatriculée pour la première fois avant 2006),

De nouveaux barèmes

Les barèmes des aides ont évolué depuis le 1er janvier 2023. Pour en savoir plus, vous pouvez vous rendre sur le site officiel Primealaconversion.gouv.fr.

Il est possible de cumuler la prime à la conversion avec le bonus écologique. De plus, la prime à la conversion peut être majorée dans certaines situations depuis le 1er janvier 2023 :

  • Lorsque les collectivités locales accordent une aide similaire en ZFE.

Une prime à la conversion concernant le vélo à assistance électrique (VAE)

Afin de promouvoir l’usage du vélo électrique, la prime à la conversion est étendue à l’achat ou à la location dans le cadre d’un contrat d’une durée de 2 ans ou plus d’un vélo à assistance électrique (VAE) en échange de la mise au rebut d’une voiture ou d’une camionnette polluante.

Notez que pour bénéficier de cette aide qui s’élève à 40 % du coût d’acquisition dans la limite de 1 500 €, votre choix devra se porter sur un modèle de VAE n’utilisant pas de batterie au plomb.

Sachez également que cette aide a été élargie aux vélos cargo à assistance électrique, ces cycles aménagés pour permettre le transport de personnes ou de marchandises à l’arrière ou l’avant du conducteur. Son montant s’élève à 40 % du coût d’acquisition, dans la limite de 1 000 €. Enfin, comme pour les VAE, votre choix devra se porter sur un modèle n’utilisant pas de batterie au plomb.

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[1] Source : Le Figaro, 9 février 2021.
[2] Source : Journal Officiel.