Dans l’imaginaire urbain, la ville est perçue comme un accès facile aux loisirs, surtout lorsqu’il s’agit de distractions culturelles. Bien que l’offre d’activités en ville soit étoffée et parfois novatrice, les loisirs que pratiquent les urbains restent relativement traditionnels.

En semaine, les urbains programment du sport et des moments de détente après le travail. Le week-end est plus improvisé, réservé aux sorties en famille, balades et cinéma en tête de liste.

Cependant, face à l’offre importante d’activités, les urbains ont parfois le sentiment de manquer de temps et d’argent. De plus, la densité de fréquentation des lieux de loisirs en font des sites où il est difficile de se détendre.

S’ils continuent néanmoins à pratiquer des activités, malgré un emploi du temps déjà chargé, c’est que les distractions représentent le terrain d’une potentielle individualisation des comportements, un attribut identitaire.

La ville est un espace de liberté. Ils l’aiment mais pourtant, ils aiment aussi s’en échapper...

Les urbains se distinguent par leurs fréquentes escapades : week-ends prolongés, courtes ou longues vacances...

Les destinations proches (en France ou dans des pays frontaliers) sont privilégiées.

Ce sentiment d’accessibilité est favorisé par les offres de transport lowcost, les comparateurs de prix et les plateformes communautaires (partage d’avis ou de location entre particuliers), qui leur permettent d’improviser et de se décider au dernier moment. Pour des périodes plus longues, les urbains partent souvent loin. Contrairement aux non-urbains, ils optent majoritairement pour des vacances qu’ils organisent eux-mêmes, par opposition aux formules « all-inclusive » ou aux clubs de vacances.

Les loisirs et les vacances représentent ainsi plus un espace de liberté, d’émancipation et d’individualisation qu’un moment de détente.