La crise semble donc n’avoir pas remis entièrement en cause le plaisir de vivre en ville. Et pour cause, près de 6 urbains sur 10 (59%) déclarent s’être habitués à vivre avec les contraintes liées à l’épidémie et avoir mis en place de nouvelles habitudes.

Notons tout de même que 40% déclarent avoir plus de difficultés à s’adapter. Ce ne sont pas les plus jeunes qui s’adaptent le mieux, au contraire : 47% des moins de 35 ans rapportent ne pas s’habituer aux contraintes et vouloir reprendre leurs habitudes antérieures.

Le maintien du plaisir à être urbain et cette certaine acculturation à la situationpeuvent être liées notamment à l’extension des services qui sont aujourd’hui proposés aux urbains, des nouvelles offres de services qui sont dans l’ensemble très bien accueillies : la généralisation des plats à emporter depuis les restaurants, de la livraison de repas à domicile et du click&collect sont considérées comme de bonnes choses par plus de 8 urbains sur 10.

L’enthousiasme est moins net pour le développement des échanges sociaux en visio : seuls 51% des urbains jugent qu’il s’agit d’une bonne chose, témoignant de leur désir, sur le plan social, de contacts davantage physiques que digitaux. La période a donc été l’occasion pour les urbains de profiter de nouvelles offres de services, de s’y accoutumer et donc, de changer son quotidien et ses habitudes. 62% des urbains estiment ainsi que l’année écoulée leur a permis d’organiser leur vie quotidienne différemment et de manière satisfaisante, et ils sont tout aussi nombreux à déclarer avoir développé de nouvelles habitudes pour se divertir.

On note que malgré un mode de vie resserré autour de chez soi, les urbains ne sont pas majoritaires à déclarer avoir pu découvrir leur ville (44%), leur quartier (44%), ou leur voisinage différemment (41%), un chiffre qui reste néanmoins non négligeable, nombreux étant ceux qui vivent en ville depuis longtemps et qui peuvent déjà bien connaître les alentours.

Ces nouvelles habitudes sont-elles temporaires ou les urbains souhaitent-ils les conserver même après la crise ? Sur cette question, les urbains se montrent très partagés entre la volonté de revenir à leur quotidien d’avant la crise (46% souhaitent reprendre leurs anciennes habitudes) et celle de maintenir certaines des nouvelles habitudes prises au cours des derniers mois (50%).

Parmi les nouvelles habitudes que les urbains souhaiteraient conserver, les activités de bien-être occupent une place prépondérante : en premier lieu, le sport, mais aussi la cuisine, la méditation, ou d’autres activités de loisir délaissées et reprises à l’occasion de la crise. Nombreux sont également ceux qui indiquent souhaiter conserver une hygiène plus stricte même après la crise sanitaire : se laver les mains plus fréquemment, mettre le masque lorsqu’on se sent malade, éviter de serrer les mains, etc.