Plus de trente coureurs forment l'échappée du jour qui ne tarde pas à se former.

Journée stressante pour le maillot vert

Parmi eux, on retrouve les trois premiers du classement par points qui veulent se disputer le sprint intermédiaire situé à seulement quatorze kilomètres du départ. Sam Bennett conforte son maillot vert en prenant les vingt points du premier. Il devance Matteo Trentin et Peter Sagan. Une fois les points distribués, les sprinteurs sont distancés dès les premières pentes du Cormet de Roselend. Leur mission est maintenant de rallier l'arrivée dans les délais. L'enchaînement incessant de cols ne rend pas la tâche aisée. Ils y parviendront au bout d'une journée angoissante. Arrivé avec le gruppetto quelques minutes seulement avant la fin du temps imparti, Sam Bennett sauve de justesse son maillot vert.

L'étape pour Kwiatowski, le maillot à pois pour Carapaz

L'ascension difficile du Cormet de Roselend fait son œuvre. Ils ne sont plus que dix-neuf coureurs en tête au sommet. Marc Hirschi dispute les points à Richard Carapaz. Les deux hommes passeront dans le même ordre la côte de la Route des Villes (4e catégorie) et le col des Saisies (2e catégorie). Ils sont toujours accompagnés de Michal Kwiatkowski, Nicolas Edet et Pello Bilbao.

Le Français est le premier à lâcher prise. Marc Hirschi part à la faute dans la descente du col des Saisies. Le vainqueur de la douzième étape remonte sur sa machine mais il ne parviendra jamais à recoller à la tête de course. Richard Carapaz en profite pour prendre l'avantage au classement de la montagne en passant en tête au sommet du col des Aravis (1ère catégorie) et sur le Plateau des Glières. Trois kilomètres avant ce dernier sommet, l’Équatorien et son coéquipier, Michal Kwiatkowski distancent leur dernier adversaire, Pello Bilbao et s'isolent à l'avant de la course. Ils arrivent avec un large sourire à la Roche-sur-Foron en se tenant par les épaules. Le Polonais montera sur le podium protocolaire pour la victoire d'étape tandis que son coéquipier s'y présentera pour endosser le maillot à pois de meilleur grimpeur. Orphelins de leur leader, Egan Bernal, les deux coureurs apportent une victoire et un maillot qui sauvent le Tour de leur équipe.

Bénéfice pour Mikel Landa

Avec plus de huit minutes de retard sur le duo de tête, le peloton accélère dans la dernière montée qui aboutit sur une portion de chemin carrossable. Mikel Landa place une attaque qui réduit le groupe des leaders à seulement six unités. Primoz Roglic, Sepp Kuss Enric Mas, Tadej Pogacar, Miguel Angel Lopez et Richie Porte restent au contact. Mais l'Australien est distancé sur le Plateau des Glières à cause d'une crevaison. Il fournit un effort violent pendant plusieurs kilomètres et parvient à recoller à son groupe et sauver sa quatrième place au général. À l'arrivée, la bonne opération du jour est à mettre au crédit de Mikel Landa qui remonte de la septième à la cinquième place tandis que les coureurs devant lui se neutralisent.

Vert en cause, jaune en pause

La montagne est passée. Le profil de la dix-neuvième étape permet aux sprinteurs de revivre. Ils peuvent envisager la victoire à Champagnole avant de la disputer sur les Champs-Élysées dimanche. Mais c'est aussi la dernière occasion pour les baroudeurs encore bredouilles de briller sur ce Tour de France 2020. Les équipes de sprinteurs auront fort à faire pour contrôler les velléités offensives au sein du peloton.

La bataille pour le maillot vert pourrait rythmer les débats. Toujours porteur du maillot vert, Sam Bennett garde l'avantage mais il reste sous la menace de Peter Sagan et Matteo Trentin. Les trois coureurs ne peuvent pas négliger le sprint intermédiaire situé à seulement quarante-neuf kilomètres de l'arrivée mais une trop grande débauche d'énergie pourrait être préjudiciable sur la ligne d'arrivée également riche en points.

Après trois journées très difficiles dans les Alpes et la veille d'un contre-la-montre décisif, la lutte pour le classement du Maillot Jaune LCL devrait se mettre en pause. Il faudra néanmoins rester concentré pour éviter les embûches habituelles d'une étape du Tour de France.