Avec 100 kilomètres sur le plat, la quinzième étape du Tour de France démarre sur les chapeaux de roues.

Plat de départ


C'est une nouvelle fois la bataille pour le classement par points qui rythme l'allure du peloton. Aujourd'hui, la lutte tourne légèrement en faveur du maillot vert Sam Bennett. L'Irlandais augmente légèrement son avantage sur Peter Sagan qui lui concède deux points.

Malgré une première heure courue à plus de 53,5km/h, huit coureurs parviennent à prendre un peu d'avance sur le peloton. Leur bénéfice augmente après le passage du peloton au sprint intermédiaire situé au cinquante-huitième kilomètre. Les sprinteurs lèvent le pied et passe en mode survie. La suite du programme s'annonce compliquée pour eux.

Trois cols et des dégâts

Deux cols de première catégorie très difficiles puis un final hors-catégorie qui l'est tout autant attend les coureurs sur seulement soixante-seize kilomètres. Comme on pouvait s'y attendre, le groupe de tête explose dans la montée de la Selle Fromentel. Simon Geschke Michael Gogl, Jesus Herrada et Pierre Rolland se montrent les plus à l'aise dans les forts pourcentages.

L'Autrichien cède du terrain à ses compagnons d'échappée avant de revenir au train puis de prendre quelques longueurs d'avance. Il aborde le col de la Biche, deuxième difficulté du jour avec une quarantaine de secondes d'avance sur ses poursuivants. Pierre Rolland et Jésus Herrada n'ont pas dit leur dernier mot et c'est un trio qui est en tête dans la descente. Herrada distancé, les deux autres coureurs abordent la montée finale avec une avance trop faible sur un peloton menée à un tempo très soutenu par l'armada du Maillot Jaune LCL.

Egan Bernal destitué

Dernier résistant, Pierre Rolland est repris à 13 kilomètres. Le rythme infernal imposé par l'équipe de Primoz Roglic met de nombreux coureurs en difficulté. Malchanceux, Guillaume Martin casse son dérailleur au pied du Grand Colombier. Le Français doit changer de vélo et produire un effort violent pour revenir au contact du peloton. Une débauche d'énergie qui lui coûtera plus de trois minutes à l'arrivée. À cinq kilomètres de l'arrivée, ils ne sont plus que douze coureurs en tête. Egan Bernal et Nairo Quintana ont lâché prise. Bien emmené par Warren Barguil, Nairo Quintana passe la ligne avec 3min5osec de retard. Malgré le soutien de Michal Kwiatowski, Egan Bernal accuse un retard de 7min20sec sur le vainqueur du jour à l'arrivée. Le vainqueur sortant a perdu tout espoir de remporter son second Tour de France sur les pentes du Grand Colombier.


Une fois de plus la bataille pour la victoire d'étape se joue entre les deux Slovènes qui dominent le classement général. Elle est arbitrée par Richie Porte. L'Australien lance le sprint dans les dernier mètres mais il est rapidement débordé de chaque côté par Primoz Roglic et Tadej Pogacar. Le deuxième du classement général prend le meilleur sur son aîné. Il remporte sa seconde victoire d'étape et revient à quarante secondes sur le Maillot Jaune LCL grâce aux secondes de bonifications attribuées au premier. Bien calé dans le groupe de tête, Rigoberto Uran s'empare de la troisième place du classement général à 1min34sec de Primoz Roglic. Il devance son compatriote Miguel Angel Lopez de onze secondes.

La semaine de tous les dangers


La deuxième semaine du Tour de France s'achève avec beaucoup de désillusion pour nombre de prétendants aux premières places du classement général. Le duo Roglic/ Pogacar semble au dessus du lot mais la troisième place sur le podium est encore indécise. Le programme très difficile qui attend encore les coureurs en troisième semaine ne met personne à l'abri d'une défaillance.

Bien que montagneuse l'étape de mardi n'est pas la plus compliquée à gérer sur le papier. La journée de repos peut parfois couper les jambes chez certains coureurs. Les leaders du classement général pourraient opter pour une reprise en douceur et laisser un groupe de baroudeurs aller chercher le bouquet de la victoire.

Avis aux amateurs !