Vincenzo Nibali a bien fini
C'est sur une étape raccourcie à 59,5 kilomètres au lieu des 130 kilomètres initialement prévus qu'est disputée la dernière des trois étapes alpestres du Tour de France 2019. Les intempéries qui ont interrompus la course la veille ont également endommagé le parcours du jour. Le Cormet de Roselend et la côte de Longfoy initialement prévus sont impraticables. Le peloton roulera donc sur une route plate pendant 26,1 kilomètres avant de se disputer une course de côte sur les 33,4 kilomètres à 5,4% qui rejoignent la station de Val Thorens.
À étape courte, départ rapide. Un groupe de 29 coureurs se forme à l'avant. Au pied de l'unique difficulté du jour, l'échappée compte 2min30sec d'avance. Vincenzo Nibali se rappelle au bon souvenir du peloton en partant seul à 13 kilomètres du sommet. Avec seulement 30 secondes d'avance à 2 kilomètres, le vainqueur du Tour de France 2014 résiste au retour du groupe Maillot Jaune alors que tous les autres échappés sont relégués à l'arrière. Il coupe la ligne 10 secondes avant le Champion du monde, Alejandro Valverde et sauve son Tour de France la veille de l'arrivée.
Steven Kruijswijk monte sur le podium
Quatrième au départ de l'étape, Steven Kruijswijk ambitionne de monter sur le podium. Pour ce faire, il doit déloger un des trois locataires de la boîte. Son équipe est à la manœuvre dans la montée vers Val Thorens.
Elle impose une cadence élevée et parvient à décramponner Julian Alaphilippe. Le Français qui avait déjà montré des signes de faiblesse sur l'Iseran la veille rétrograde de la deuxième à la cinquième place. Geraint Thomas récupère la deuxième place devant Steven Kruijswijk. Emanuel Buchman passe aussi devant le Français. Il est quatrième. Également distancé par le train néerlandais, Romain Bardet sauve malgré tout son maillot à pois de meilleur grimpeur. Aucun des coureurs le devançant ne présentait de menace pour lui, il se consolera de son Tour décevant avec la victoire dans le classement de la montagne.
Les Champs du prestige
Comme le veut la tradition, la dernière étape du Tour de France ne présente aucun enjeu pour le classement général final. Après une entame qui sera parcourue en bonne camaraderie, les équipes de sprinteurs voudront se disputer le prestige d'une victoire sur les Champs-Élysées une fois entrés dans Paris. Déjà vainqueur sur la plus belle avenue du monde en 2017 et vainqueur de la 7ème étape cette année, Dylan Groenewegen part avec l'avantage de l'expérience.
Alexander Kristoff se souvient également d'avoir levé les bras ici l'an passé mais il n'a pas encore réussi à peser dans les sprints cette année. Au contraire de Caleb Ewan qui, bien que novice sur le Tour a déjà cueilli deux bouquets. Elia Viviani enfin devrait pouvoir compter sur une équipe dévouée et menée par Julian Alaphilippe pour le mener vers une seconde victoire d'étape après celle remportée à Nancy.
L'anecdote du jour
14 jours en jaune pour Julian Alaphilippe
En passant 14 journées sur un même Tour de France avec le Maillot Jaune, Julian Alaphilippe rejoint un palmarès de prestigieux coureurs français. Il faut remonter au Tour de France victorieux de Bernard Hinault en 1981 pour voir mieux avec 19 jours en jaune. Le numéro un mondial est septième dans le classement des Français qui ont porté le Maillot Jaune le plus longtemps durant un même Tour de France depuis 1919. Il égale Louison Bobet lors de son Tour de France également victorieux en 1954.
Le record de 22 jours détenu par Antonin Magne sur le Tour 1934 qui comptait 23 étapes est inaccessible sur les Tours contemporains qui n'en comptent que 21. À moins de revenir à des Tours avec des demi-étapes, ce qui semble également peu probable.
