C'est sur un parcours rendu humide par la pluie tombée quelques heures avant le départ, que le peloton s'élance de Chartres pour rallier Tours et sa célèbre avenue de Grammont où est jugée l'arrivée de la Classique des Feuilles Mortes.

Soren Kragh Andersen hors jeu

Six coureurs prennent les devants. On y retrouve le Lituanien Evaldas Siskevicius, le Letton Elmar Reinders, le Russe Petr Rikunov, le Belge Emiel Vermeulen et les Espagnols Sergio Martin et Mikel Artisti. Leur avance sur le peloton culminera à 4min10sec. L'équipe de Benoît Cosnefroy mène la poursuite. Troisième de l'épreuve en 2018, le Français nourrit de grandes ambitions sur la course.

Vainqueur de la course en 2018 et grand favori du jour après ses succès sur les 14e et 19e étapes du dernier Tour de France, Soren Kragh Andersen perd toutes ses chances de peser sur la course en chutant quelques kilomètres avant le premier chemin de vigne. Rejeté à l'arrière de la course au moment où il ne fallait pas, il ne parviendra jamais à revenir dans le match pour défendre ses chances.

Romain Bardet en équipier de luxe


De retour à la compétition après sa chute sur la 13e étape du Tour de France, Romain Bardet se met au service de son coéquipier Benoît Cosnefroy. L'Auvergnat imprime un rythme très soutenu dès le pied de la côte de Goguenne. En bon puncheur Benoît Cosnefroy termine le travail en provocant une cassure dès le sommet de la côte. Quentin Pacher, Rudy Molard, Casper Pedersen et Alexander Krieger accompagnent le Normand dans un groupe de contre qui lâche le reste du peloton.

Benoît Cosnefroy impose sa loi dans chaque bosse. Il fait céder ses adversaires au fil des côtes et des chemins de vignes. Tandis que les échappés de la première heure sont également avalés un à un, seul Casper Perdersen parvient à suivre Benoît Cosnefroy.

Cosnefroy solide, sauf au sprint


Sur les 28 kilomètres restant à parcourir, le duo s'accorde pour tenir tête à un groupe de cinq poursuivants emmené par Warren Barguil, Valentin Madouas et Petr Vakoc. Également présents dans le groupe, Romain Bardet et Joris Nieuwenhuis restent sagement dans les roues de leurs adversaires pour protéger la fuite de leurs coéquipiers à l'avant. La lutte entre les meneurs et leurs poursuivants reste incertaine pendant plusieurs kilomètres. Le groupe de contre-attaquants revient à 14 secondes avant de céder à nouveau du terrain. Finalement, les choses tournent en faveur du duo qui résistera jusqu'au bout au retour de ses adversaires pour se disputer la victoire finale.

Après avoir tenté en vain de lâcher dans les côtes, un compagnon d'échappé qu'il sait supérieur à lui au sprint, le Français ne peut que s'incliner sur la ligne d'arrivée. Il décroche une deuxième place après avoir terminé en troisième position lors de l'édition 2018. Derrière, Joris Nieuwenhuis vient compléter le podium et combler un peu plus de bonheur l'équipe du vainqueur malgré les déboires de son leader.