La période de couvre-feu qui se prolonge n’est pas nécessairement facile à vivre pour tous les urbains : seule une petite majorité d’entre eux (55%) jugent qu’ils la vivent facilement, contre 44% qui déclarent la vivre difficilement. Les urbains les plus jeunes en souffrent davantage que leurs aînés, puisque 55% des moins de 35 ans estiment vivre la période difficilement.

Cependant, cette difficulté ne remet pas fondamentalement en question le bonheur d’habiter en ville. En effet, les ¾ des urbains (75%) trouvent plaisant d’habiter en ville aujourd’hui, en dépit du contexte sanitaire. Un goût pour la ville plus prononcé chez les 18-24 ans (84%), pourtant particulièrement touchés par les contraintes imposées par la crise.
Ce plaisir d’habiter en ville, quelque peu abîmé après l’annonce des premières mesures de couvre-feu en octobre dernier (67% trouvaient alors plaisant d’habiter en ville), a rebondi en décembre pour atteindre 75% pendant le second confinement, un niveau auquel il est toujours en mars. La sortie du confinement n’a ainsi pas été synonyme de libération pour les urbains, qui n’ont pas retrouvé un goût pour la ville aussi intense que début octobre (83%), lorsqu’aucune mesure de restriction particulière n’était mise en place.

On note néanmoins que ce plaisir d’être urbain reste toujours mesuré, seuls un peu moins d’un quart des habitants déclarant « très plaisant » d’habiter en ville, quelle que soit la période observée depuis la rentrée.


Lorsqu’on leur demande de comparer le plaisir de la ville par rapport à la même période l’an dernier, la plupart des urbains le déclarent inchangé (46%). Cependant, signe que les mesures sanitaires pèsent sur eux, pas moins de 36% d’entre eux jugent que la vie en ville est moins plaisante qu’auparavant.
Les moins de 35 ans, particulièrement touchés par la crise, sont plus nombreux que la moyenne à rapporter une détérioration du plaisir à vivre en ville (41%). Néanmoins, s’agissant d’une population plus mobile (en termes de logement, de profession, de relations sociales, etc.), ces jeunes sont également plus nombreux à rapporter une amélioration de leur situation (27%).

 
Concernant différents aspects de leur habitation, les urbains se déclarent toujours largement satisfaits, qu’il s’agisse du niveau de confort et d’aménagement de leur logement (85%), de sa taille (83%), de leur quartier (83%), ou encore de leur ville (83%). Plus faibles mais comparables à ceux observés en 2018 (différences de l’ordre 2 à 3 points), ces niveaux de satisfaction semblent relativement peu affectés par la crise sanitaire.

On peut noter néanmoins une légère baisse de satisfaction par rapport à 2018 quant aux espaces verts disponibles à proximité (de 83% en 2018 à 79% aujourd’hui), que l’on pourrait attribuer à un plus grand besoin d’espace et de nature dans le contexte actuel.