Classement du Paris-Tours 2018

Deuxième en 2017, Soren Kragh Andersen remporte l'édition 2018 de Paris-Tours sur un parcours profondément modifié.

Résumé Paris-Tours 2018

A 24 ans, Soren Kragh Andersen remporte une première victoire de prestige sur Paris-Tours après avoir terminé deuxième de la même épreuve derrière Matteo Trentin en 2017. Le coureur danois a faussé compagnie à Niki Terpstra et Benoît Cosnefroy dans la dernière difficulté du parcours à 11 kilomètres de l'arrivée. Il profite de la mésentente entre le Belge et le Français dans la poursuite pour creuser l'écart et remporter la victoire. Troisième sur l'édition précédente, Niki Terpstra améliore également son classement dans l'épreuve en toisant Benoît Cosnefroy sur la ligne d'arrivée. Olivier Naesen règle le sprint des perdants pour la 4ème place devant le jeune Valentin Madouas. Bien en jambes, les anciens vainqueurs de l'épreuve Philippe Gilbert (2008) et Jelle Wallays (2014) ainsi que Tiesj Benoot sont moins en veine. Leurs chances de victoire sont condamnées par des crevaisons. Un aléa très influent sur l'épreuve.

Paris-Tours dans le vignoble

Avec 12,5 kilomètres inédits de chemins de vignes répartis sur 9 secteurs et 7 nouvelles côtes,  Paris-Tours offre désormais un final sélectif. Après une première partie de course très rapide, le peloton revient facilement sur le groupe d'échappés parmi lesquels Sylvain Chavanel parcourt ses derniers kilomètres de coureur cycliste professionnel. Une chute survenue à l'approche du premier chemin rejette déjà des coureurs à l'arrière de la course. Au fil des kilomètres à travers les vignes, le peloton s'égraine en petites grappes pour ne laisser bientôt que trois hommes à l'avant,.Niki Terpstra et Soren Kragh Andersen sont rejoints par Benoît Cosnefroy au fruit d'un bel effort. A leur poursuite, Sep Vanmarck, Olivier Naesen et Valentin Madouas ne parviendront jamais à revenir sur eux malgré le renfort du groupe Philippe Gilbert dans les derniers kilomètres.


L'adieu aux sprinteurs

Inspiré par la course italienne des Strade Bianche, Paris-Tours nouvelle version a offert un spectacle aussi inédit que haletant. C'était l'objectif avoué des organisateurs. Avec son final piégeux, la dernière classique française de la saison redistribue les cartes. Les purs sprinteurs adeptes d'emballages massifs qui levaient souvent les bras sur l'avenue de Grammont lors des 111 éditions précédentes ont beaucoup plus de mal à trouver le chemin de la victoire dans cette configuration. Pour autant, les coureurs audacieux qui déjouaient déjà régulièrement les stratégies des équipes de sprinteurs conservent toutes leurs chances de s'illustrer. Soren Kragh Andersen et Niki Terpstra l'ont démontré en montant sur le podium en 2017 et en 2018.