En toute logique, une banque est là pour apporter des financements à ses clients entreprises. Il est donc normal que LCL les accompagne pour financer leur transition énergétique. “Nous le faisons de deux façons. D’abord, de façon très ciblée sous la forme de prêts ou de garanties financières pour le développement de sites photovoltaïques et de champs éoliens offshore, par exemple. Ensuite, par des financements plus généraux pour permettre à des entreprises de renouveler leur parc de matériels avec des solutions plus modernes, plus efficientes, plus économes. C’est ce que nous venons de le faire avec une compagnie aérienne française qui a ainsi refité les réacteurs de deux de ses appareils.”

Conseil et partenariat

Jusqu’ici, rien que de très classique. Mais LCL a aussi souhaité se placer sur un autre terrain, celui du conseil et du partenariat, en interpellant ses clients.

“Nous voulons partager notre conviction, à savoir que la transition énergétique, la baisse des émissions de carbone, la lutte contre le réchauffement climatique, s’inscrivent dans un mouvement puissant qui prend une importance croissante pour leurs clients, leurs salariés, leurs fournisseurs et l’opinion en général. Et que ceux qui ne suivent pas risquent de très vite perdre du terrain puis de se disqualifier et d’être déréférencés.”

En tant que banquier de premier cercle, LCL a la chance d’accéder aux dirigeants de ses entreprises clientes et de pouvoir aborder avec eux les sujets stratégiques qui percutent leur modèle d’activité. “Et ce sont bien sûr des sujets stratégiques ! Nous avons donc un dialogue à conduire et une vraie carte à jouer dans ce domaine.”

Dans le cadre de Smart Business

L’idée est donc d’aller un cran plus loin et de proposer des solutions efficaces, quand bien même ces solutions ne sont pas directement mises en œuvre par LCL. Il y a deux ans, la Banque des Entreprises a lancé le programme LCL Smart Business autour des domaines de l’innovation puis de la cybersécurité. Il consiste à mettre les entreprises en relation avec des prestataires sélectionnés pour la qualité de leurs prestations dans leur domaine d’expertise. Aujourd’hui, le programme s’enrichit autour de la transition énergétique et de la croissance verte. “Pour chacun de ces domaines, nous avons sélectionné des acteurs originaux et pointus, porteurs de diagnostics et de solutions.”

Des prestations de diagnostic

Le premier des axes explorés est la transition énergétique avec Greenflex, une société reconnue qui réalise des diagnostics d’efficacité énergétique. “Ses prestations s’adressent en priorité à des entreprises industrielles, mais pas seulement. Les audits sont indépendants.” En bout de chaîne, lorsque les solutions sont mises en place, cela peut déclencher des demandes de financement. “Bien sûr, nous y répondons, mais ce n’est pas là l’essentiel de la démarche.”

Deuxième axe, le carbone avec Global Climate Initiatives qui permet de réaliser des bilans de gaz à effet de serre, en ligne, en selfcare. “C’est une solution simple, certifiée et peu onéreuse que le client adresse lui-même sur une plate-forme spécialisée, avec un accès à une assistance si nécessaire.” GCI démocratise la démarche du bilan carbone, notamment auprès des PME ou des groupes présentant de nombreux sites ou filiales. “Je suis persuadé que le bilan carbone va devenir le passeport de l’entreprise de demain.”

Économie circulaire

Le troisième thème s’adresse, à ce jour, aux grandes entreprises : il s’agit de leur permettre de sourcer leur propre énergie, verte bien sûr.

“Il est souvent compliqué sinon impossible d’opter pour l’autoproduction électrique. L’idée ici est de constituer un groupement d’entreprises, dix à quinze, afin d’acheter l’électricité produite au travers d’un site photovoltaïque. »

« Voltalia en assurera le développement et l’exploitation. Sur 60 hectares situés dans le Sud de la France, le site accueillera par ailleurs une activité agricole. C’est tout un écosystème qui va être créé.” À la clé, une forme d’économie circulaire avec le producteur d’énergie, l’industriel, et la banque au milieu…

Qui d’autre pour en parler ?

Mais qu’est-ce qui incite la banque justement à s’inscrire dans ce mouvement ?

“Chez LCL, nous avons la conviction globale qu’il n’y aura pas de grand sauveur. Chacun doit apporter sa pierre par des gestes de tous les jours. C’est vrai pour les particuliers comme pour les entreprises.”

Au-delà, les intérêts de la banque sont également alignés avec ceux de ses clients : “Ce sont nos partenaires, s’ils vont bien, s’ils continuent d’investir, de se développer, nous irons bien aussi ! Nous sommes une banque relationnelle et nous accompagnons nos entreprises dans la durée. Leur parler de sujets de transition, les stimuler, nous paraît assez légitime. C’est, le cas échéant, leur permettre d’être sur les bons sujets au bon moment. Si nous ne le faisons pas, qui va leur en parler ?

LCL entend ainsi prouver sa légitimité sur ces sujets par la valeur ajoutée que ces solutions peuvent apporter. Et renforcer ainsi ses relations.

Pertinence et bon timing

L’accueil des entreprises apparaît déjà très positif. “Le parc développé avec Voltavia, par exemple, leur semble très pertinent. Nos clients trouvent que le timing est bon. Cela nous vaut des discussions passionnées avec ceux qui sont les plus avancés sur cette thématique. Ils sont surpris de notre connaissance de ces problématiques. Une autre façon de créer la relation.” De son côté, Greenflex pilote déjà deux missions d’efficacité énergétique et d’autoproduction, tandis que GCI a remporté son premier contrat dès le démarrage du partenariat !

Et ce n’est qu’un début : la Banque des Entreprises a d’autres projets à l’étude. “Nous allons enrichir l’offre de nouveaux partenaires dès ce premier semestre et créer un écosystème au service du green et de la RSE pour un large spectre d’entreprises.” Cette stratégie verte est manifestement appelée à mûrir très vite !